Le candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), Tahirou Barry, a dévoilé son programme de société à partir duquel il compte construire « un Burkina uni et plus fort ». Dans ledit programme, il entend procéder à des réformes sectorielles, dont une réforme visant la promotion du capital humain et la transformation de l’économie.
« Il est temps de prendre nos responsabilités pour bâtir une grande nation et assurer l’avenir de nos enfants au lieu d’assister impuissamment à la prise en otage de notre destinée par une certaine génération de politiciens en crise d’inspiration et d’imagination », indique le candidat du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR) dans l’avant-propos du document contenant son programme présidentiel.
Eh oui, le candidat Tahirou Barry compte, parmi les nombreuses réformes sectorielles prévues si les Burkinabè lui permettent, au soir du 22 novembre d’être le locataire de Kosyam, procéder à une réforme pour la promotion du capital humain et la transformation de l’économie. En clair, il prévoit, en ce qui concerne les sous-secteurs de l’agriculture et l’élevage, sécuriser les accès à la terre ; réduire la dépendance de la production aux aléas climatiques et améliorer la productivité ; désenclaver les zones de production pour écouler les produits agro-pastoraux ; et transformer et commercialiser les produits agro-pastoraux.
Pour la sécurisation de l’accès à la terre, il estime qu’il faut relire les lois 34-12 du 02 juillet 2012 portant réorganisation agraire et foncière au Burkina pour mieux encadrer les titres d’occupation délivrés aux privés dans des zones hors lotissement portant sur des espaces démesurés ; assurer l’effectivité des textes d’application de la loi sur le foncier ainsi que du code général des collectivités territoriales qui fixe clairement le statut des différents espaces fonciers ; étendre à toutes les communes rurales des services fonciers ruraux fonctionnels dotés de moyens humains, matériels et financiers en vue de favoriser l’accès et la sécurisation ; et interdire l’installation des sociétés immobilières et minières dans les zones à vocation agro sylvo-pastorales…
S’agissant de la réduction de la dépendance de la production aux aléas climatiques et l’amélioration de la productivité, il avance qu’il faut lever les contraintes, notamment au niveau des systèmes de production irriguée. Pour cela, il sera engagé une politique d’aménagement de 20 000 ha de basfonds et de redistribution des terres à des coopératives ou à des groupes de 5 à 10 producteurs de jeunes et de femmes formant des unités de production ; une politique nouvelle d’organisation et de formation des agriculteurs et des éleveurs pour aller vers la professionnalisation et l’entreprenariat agricole ; une politique volontariste de modernisation de l’agriculture à travers la mécanisation et de motorisation du secteur primaire et l’augmentation du taux d’équipement de 44 à 80% (tracteur, charrue, charrettes, motopompe) au moyen d’une mise à disposition aux producteurs à prix subventionnés et accessibles aux petits producteurs ; la création d’une centrale dynamique d’achat et de gestion des aliments pour bétail dans chaque région, etc.
Quant au désenclavement des zones de production pour écouler les produits agro-pastoraux, il sera question de construire et de réhabiliter des pistes rurales et tronçons routiers d’une longueur de 500 km déterminés en concertation avec les techniciens du département en charge des infrastructures ; il sera également question d’engager une politique hardie de bitumage de qualité et de réhabilitation des routes nationales au moyen d’un Partenariat Public Privé (PPP) avec un suivi très rigoureux des travaux par les services compétents.
Du reste, la transformation et la commercialisation des produits agro-pastoraux, l’engagement du MCR est d’accompagner et faciliter la création, l’équipement et la modernisation des unités de transformation des produits agricoles ; de renforcer le système d’information sur les marchés agricoles notamment à travers la collecte de données sur les marchés spécifiques ciblés ; d’aider les opérateurs de la chaine de valeur à élaborer des plans d’affaires viables pour améliorer l’accès au financement prévus, etc.
En rappel, reconstruire un Etat puissant qui repose sur des valeurs de solidarité, de justice et de cohésion sociale, gage d’une gouvernance vertueuse et d’un développement durable ; telle est la vision annoncée par le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR). Son objectif principal, œuvrer au développement durable du Burkina Faso grâce à une gouvernance vertueuse. Le MCR repose alors son action sur trois (03) principes directeurs que sont la confiance, l’engagement et la participation. Le programme, quant à lui, est bâti autour de deux grands axes stratégiques pour relever le défi du changement et du développement durable. Il s’agit en premier, de refonder les institutions et moderniser l’Administration. Secondement, de transformer le système éducatif afin de créer un Burkinabè nouveau et conscient de sa mission patriotique.
Synthèse de Tambi Serge Pacôme Zongo
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