Présidentielle 2020 : « C’est qui même leur chef là ? Moi, je veux le voir », Zèph aux populations de Fada

Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), dans un discours enflammé, s’est adressé à la population de Fada N’gourma, dans la région de l’Est. C’était dans le cadre de sa campagne présidentielle, le dimanche 1er novembre 2020.

Le lion a encore rugi. Et cette fois, devant les populations de Fada N’gourma sorties pour écouter le message de l’Union pour le progrès et le changement (UPC). En effet, se sachant dans l’une des régions les plus touchées par les attaques terroristes dont fait l’objet le Burkina Faso depuis plusieurs mois maintenant, Zéphirin Diabré a saisi l’occasion qui lui a été donnée de s’adresser aux populations de ladite région afin de décliner un pan de son programme de société, notamment celui relatif au contexte sécuritaire et donc à la paix au Burkina Faso. « S’il y a une seule région dans le Burkina Faso qui a souffert pendant cinq ans du pouvoir du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès), c’est la région de l’Est », lance-t-il d’emblée aux populations avant de laisser libre cours à ses émotions qui le conduisent à s’enflammer dans la suite de son propos. « Moi, je dis, et je le dis ici, cette affaire-là oh, ces gens qui tuent nos enfants, ils veulent quoi ? », questionne-t-il.

Ce sentiment va crescendo quand il s’engage à recourir au dialogue, à la négociation afin de trouver une solution à cette situation assez bouleversante si au soir du 22 novembre 2020 il est élu Président du Faso. « Si on arrive au pouvoir, on va envoyer des gens les appeler pour qu’ils s’asseyent, parce que toute guerre finit par une discussion, une négociation. On va s’asseoir, et on va discuter… Eux, ils veulent quoi ? Ils veulent quoi ? Ils veulent quoi exactement ? C’est qui même leur chef là ? Moi je veux le voir, c’est qui leur chef là ? Qu’on me l’amène, qu’on discute. Qu’on finisse avec cette affaire-là et que le Burkina Faso avance !», lance furieusement le lion.

Cependant, il rappelle que s’il a recours à la discussion et au dialogue, cela ne devrait pas laisser entendre de sa part qu’il serait prêt à tout céder pour aboutir à une quelconque paix, stabilité. « Mais, mais, il y a des choses que je ne vais jamais accepter en tant que Président du Faso. Premièrement, l’intégrité du territoire pour moi, elle est sacrée. Deuxièmement, que tout le monde sache que notre pays est une république laïque. Troisièmement, nous sommes pour la démocratie ; dans le Burkina Faso d’aujourd’hui et de demain, c’est vous le peuple qui choisit le leader, vos dirigeants », avance Zèph.

Tambi Serge Pacôme Zongo

Latribunedufaso.net

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