Sécurité routière’’ : « Si j’avais porté le casque, ce problème ne serait pas arrivé », victime d’accident de la route 

Ce 27 octobre 2020 s’est tenue à Ouagadougou, la cérémonie de lancement officiel de la deuxième édition de la campagne ‘’la rentrée scolaire en toute sécurité routière’’. Cette deuxième édition a été placée sous la présidence du ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière et le co-parrainage du ministre en charge de l’Education nationale. Elle a connu la participation des élèves, parents d’élèves et des autorités en charge de la sécurité routière et de l’enseignement. Des témoignages, des prises d’engagements et remise de matériels ont été les articulations clefs de cette cérémonie placée sous le thème « jeunes et risque routiers ».

La cérémonie de lancement officiel de la deuxième édition de la campagne « la rentrée scolaire en toute sécurité routière » a été l’occasion pour les parents d’élèves et les élèves de prendre des engagements solennels   pour garantir une bonne sécurité routière à tous. Les élèves, par la voix de Rachid Paré, se sont engagés à changer de comportement en circulation, à adopter les bonnes manières en matière de circulation. « Nous, élèves des établissements, nous nous engageons à ne plus conduire sous l’emprise de l’alcool ou des drogues, à ne pas céder à la vitesse, à porter notre casque, à nous abstenir de tout comportement agressif en circulation, à porter la ceinture de sécurité en voiture, à participer massivement aux activités de promotion roturière », a-t-il déclaré avant de conclure : « Nos efforts seuls ne suffiront pas. Nous demandons à nos parents, tuteurs, à nos écoles et universités d’assumer leurs responsabilités et d’œuvrer à nos côtés ».

Les parents d’élèves, répondant à l’appel de leurs enfants, ont également pris l’engagement de les accompagner et de les sensibiliser au maximum. « Pour faire respecter les règles prescrites, nous nous engageons à faire connaitre le code de la route à nos enfants, à faire connaitre le code de la route avant d’autoriser tout usage d’engin motorisé, à les inscrire dans les auto-écoles pour qu’ils aient le permis de conduire avant tout achat de motos, à les inciter à porter des casques à  chaque fois sur la moto », a formulé Hector Ouédraogo, président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du post primaire secondaire et supérieur du Burkina (UNAPES-B).

Pour le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent Dabilgou, par ailleurs président de ladite édition, la sécurité routière devient un enjeu vital et doit être un combat permanent avec la participation de tous ; tout part du comportement. « Si les élèves ne changent pas de comportement en portant des casques, si les parents n’éduquent pas leurs enfants à l’éducation du code de la route, nous allons toujours connaitre des difficultés dans le domaine de la sécurité routière », a-t-il indiqué.

Selon le Directeur général de l’Office national de la sécurité routière (ONASER), Adama Kouraogo, la question de la sécurité routière doit nous interpeler ; elle doit être l’affaire de tous, car elle est une réalité au Burkina Faso. Les accidents de circulation, poursuit-il, touchent la tranche jeune de la population au Burkina Faso, et est la principale cause de décès des jeunes de 15-29 ans ; elle implique plus les engins à deux roues. «Les accidents impliquant les engins à deux roues représentent 87% des accidents enregistrés », a-t-il précisé.

De l’avis de Moussa Belem, représentant du maire de la commune de Ouagadougou, l’heure n’est pas à designer les responsables mais plutôt à agir, car les statistiques des services des sapeurs-pompiers sont alarmants. « La route est, hélas, la première cause de mort violente dans le pays », a-t-il ajouté.

La cérémonie de lancement de la deuxième édition de la campagne ‘’la rentrée scolaire en toute sécurité routière’’ a également été le lieu de témoignages d’accidents de la route. Deux témoignages ont été rendus au total. L’un d’eux a concerné une victime amputée du bras droit et l’autre, une victime souffrant de traumatisme crânien.

Un lot de matériels a été remis aux clubs de sécurité des lycées et collèges. De manière symbolique, il a été remis au club de sécurité routière du lycée Philipe Zinda Kaboré. Il se compose d’un bâton lumineux, de deux bâtons de stop, de deux sifflets, d’un lot de dépliants thématiques et de six gilets.

Tiba Kassamse Ouédraogo (stagiaire)

Latribunedufaso.net

Témoignage d’une victime d’accident de la route

« Je suis une vieille personne et je suis parmi vous ce matin. J’ai un sérieux problème. J’ai fait un accident à moto et je n’avais pas porté de casque. J’ai fait quatre jours à l’hôpital sans savoir qui j’étais. On a retrouvé ma famille grâce à ma Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). Je n’ai pas fréquenté, mais je faisais du commerce pour aider mon époux à gérer les dépenses de la famille. Mais aujourd’hui, c’est très compliqué. Je peux faire deux heures dans la cuisine. Souvent, je fais la cuisine sans sel; souvent j’oublie que je fais la cuisine. Je pars au marché à moto, et je reviens à pied tout en oubliant la moto au marché. Si j’avais porté le casque, ce problème ne serait pas arrivé. Tout ce que je vous demande, c’est de porter le casque, et de bien circuler tout en respectant le code de la route pour éviter un problème pareil ».

TKO

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