Ce 19 novembre 2024 à Ouagadougou, la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU) a organisé une rencontre d’information, de sensibilisation et d’immatriculation au profit des acteurs de l’économie informelle. Elle était placée sous la présidence du ministre en charge du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié.
Cette rencontre vise à apporter des informations aux acteurs de l’économie informelle sur le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU), selon le Directeur général de la CNAMU, Soumaïla Gansoré. Il s’agit notamment du panier de soins éligibles, les taux de cotisation et les prestations non couvertes par le RAMU.
L’immatriculation au RAMU donne droit à plusieurs prestations de soins de santé. Il s’agit notamment des actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales, des soins relatifs au suivi de la grossesse, à l’accouchement et aux suites de couches. A cela s’ajoute les actes de consultation en médecine traditionnelle agréée.
En ce qui concerne les prestations non éligibles, il s’agit, entre autres, la lunetterie et les activités relevant du programme élargi de vaccination. Il y a également les activités de promotion de la santé, de dépistage et de prise en charge sociale relevant du ministère en charge de la Santé.
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Dans son discours, lu par Alexis Zongo, le Président du Conseil national de l’économie informelle (CNEI), Salif Nikiéma, a salué l’initiative. Il a appelé l’ensemble des acteurs de l’économie informelle à se faire immatriculer afin de garantir la santé de leur famille.
Alexis Zongo est le secrétaire chargé de la transition de l’informel vers le formel du CNEI. Selon lui, plus de 500 personnes se sont enrôlées au cours de la présente opération. « Notre objectif est d’atteindre 1000. Nous continuons la mobilisation dans les marchés et Yaar », a-t-il ajouté. En effet, une équipe de la CNAMU était sur place pour l’opération d’enrôlement.
Les taux de cotisation sont fixés en fonction de la catégorie socioprofessionnelle. Pour les agents publics et travailleurs et assimilés du privé, c’est 5% répartis à parts égales entre l’employeur (2,5%) et le salarié (2,5%). Les travailleurs indépendants du secteur formel (profession libérale) payent 15 000 FCFA et ceux du secteur informel, 4 000 FCFA.
Le taux de cotisation des bénéficiaires de pension ou de rente est de 2% (à la charge du bénéficiaire). Les personnes indigentes payent 4 000 FCFA (à la charge de l’Etat). Notons que toutes les cotisations se font par mois.
Le ministre en charge du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié a rassuré les populations sur l’utilisation des fonds qui seront collectés. A l’écouter, le gouvernement sera très regardant sur la gestion de ces ressources. Aussi, a-t-il rassuré les acteurs de l’économie informelle de sa disponibilité à les accompagner dans le cadre de la mise en place du RAMU.
Issouf TAPSOBA
Latribunedufaso.net