Le Secretaire générale (SG) du ministère en charge de l’Administration territoriale, Edgard Sié Sou a procédé, ce 12 novembre 2024 à Ouagadougou, au lancement de la phase pilote de la plateforme VENEEM. C’est une plateforme numérique mise en place pour gérer les déclarations systématiques des faits d’état civil (naissance, mariage et décès).
Dans le cadre de la modernisation de l’état civil au Burkina Faso, le ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité, à travers la Direction générale de la modernisation de l’état civil (DGMEC), a entrepris d’élaborer et de mettre en place un système intégré de gestion de l’état civil. Denommée VENEEM, la phase pilote de cette plateforme a été lancé ce 12 novembre 2024 à Ouagadougou.
Selon le Directeur technique à la DGMEC, Ousmane Nacanabo, beaucoup de faits d’état civil, notamment, les naissances et les décès échappent à l’administration. Après les soixante jours autorisés par la loi, ils reviennent sous forme de jugement. Pourtant, les jugements sont des portes ouvertes pour les fraudes d’identité.
C’est notamment dans l’optique de remédier à cela que la plateforme VENEEM est développée, selon Monsieur Nacanabo. C’est un logiciel informatique qui peut marcher aussi bien avec l’ordinateur que le smartphone. Il permet de faire les déclarations depuis les formations sanitaires et aux niveaux des mairies.
Comment ça fonctionne ?
« Un agent de santé ou un officier délégué d’état civil au niveau du centre secondaire (formation sanitaire) fait la déclaration. L’agent au niveau du centre principal (mairie) va voir cette déclaration arrivée. Il va pouvoir la traiter et l’acte pourra être imprimé et remis aux parents depuis la formation sanitaire sur place », a expliqué Ousmane Nacanabo.
A l’écouter, c’est une plateforme résiliente. « Même si vous n’avez pas de connexion, vous pouvez faire la déclaration et quand vous aurez la connexion, elle remonte au niveau centrale pour la suite du traitement. Au moins, la déclaration dans le délais légal sera respectée », a-t-il rassuré. En plus, une notification est envoyée aux parents si l’acte de l’enfant est prêt pour qu’ils passent retirer.
Une plateforme sécurisée
Selon les concepteurs, la sécurité de la plateforme VENEEM est garantie. Elle est dotée d’un système d’identifiant à l’état civil et de QR code qui permettent de sécuriser l’acte que le système va générer.
Lire aussi >> Burkina/ Stratégie nationale de l’Etat civil : Le comité de pilotage examine le bilan annuel 2023
En plus, la plateforme a été conçue par des experts burkinabè issus de plusieurs entités de l’administration. Le système existe depuis juin 2024. Après la phase test, la présente activité est consacrée au lancement de la phase pilote.
D’ici la fin de l’année, elle aura lieu dans les communes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Komsilga. Dans une commune, c’est les mairies (les centres principaux) et les formations sanitaires (les centres secondaires) qui sont concernés.
Le SG du ministère en charge de l’Administration territoriale, Edgard Sié Sou a invité ces communes à « s’investir pleinement dans cette phase pilote afin que les résultats auxquels nous parviendront nous permettent de mieux cerner les contours des forces et des faiblesses de ce nouvel outil de travail ».
Issouf TAPSOBA
Latribunedufaso.net