Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation (MESRI) a organisé, le 12 novembre 2024 à Ouagadougou, une conférence de presse. Objectif, faire le point des retards académiques dans les universités publiques et les stratégies mises en place pour le rattrapage de ces retards.
Le point de presse était animé par le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, Pr Adjima Thiombiano. Il était en compagnie des présidents d’université. Tenue le 12 novembre 2024, elle a permis de faire le point sur les retards dans les universités publiques et la stratégie de rattrapage.
L’ensemble des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso compte 321 filières. A la date du 1er octobre 2023, 159 filières (49,53%) étaient en retards et 162 (50,47%) étaient à jour. A la date du 30 septembre 2024, 99 ont été normalisées. Ce qui porte le nombre des filières normalisées à 261, soit 81,30%. Cependant, 60 filières (18,70%) accusent encore du retard.
Selon le ministre Thiombiano, ces résultats sont le fruit du sacrifice de l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur. Il leur a adressé ses hommages. Conscient qu’il reste encore beaucoup d’effort à fournir, il les a exhorté à continuer dans cette lancée pour la normalisation des années académiques dans toutes les IESR au Burkina.
La stratégie de résorption des retards
La stratégie du ministère a d’abord consisté à faire l’état des lieux de la situation en produisant des statistiques « fiables ». Après cela, un dispositif rigoureux d’établissement des emplois du temps a été mis en place. Des équipes de contrôle ont été déployées sur le terrain pour superviser l’exécution effective des activités académiques.
Notons que cette opération a débuté depuis le 1er octobre 2023. Après maintes concertations avec les acteurs, elle s’est poursuivie pendant les 2 mois consacrés aux vacances. Pr Adjima Thiombiano a salué l’engagement patriotique des acteurs. A l’écouter, « personne n’a demandé 5 FCFA » pour s’engager dans ce projet.
Auparavant, a-t-il fait noté, certaines mesures d’accompagnement ont été réunies pour faciliter le travail de résorption de retards. Il s’agit, entre autres, de la réhabilitation d’infrastrures pédagogiques et d’équipements des laboratoires, l’operationalisation de la plateforme Campus Faso ainsi que le règlement en grande partie de la dette sociale.
En dépit de toutes ces dispositions, le problème d’infrastructures dans les IESR se pose toujours. Le ministre a lancé un appel aux collectivités territoriales de les accompagner avec des salles pour permettre à certaines nouvelles promotions qui sont confrontés à ce problème, de suivre les cours.
Les perspectives du ministère pour une resolution complète du problème
Le principal orateur du jour a invité les universités à maintenir le cap pour parvenir à une normalisation complète des années académiques. Pour cela, le département compte sur un certain nombre de mesures pour éviter que les nouvelles promotions se trouvent dans une stimulation de retard.
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Il s’agit, notamment, de la mise en place d’un système de gestion administrative et académique plus innovant et efficace, la relecture des régimes des études pour mieux contextualiser la formation ainsi que la mise en œuvre d’un vaste programme de formation doctorale (résoudre le manque d’enseignant).
A cela s’ajoute la mise en œuvre de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ) qui vise à doter les IESR des infrastructures de qualité.
Issouf TAPSOBA
Latribunedufaso.net