Commémoration en différé de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, 7 novembre 2024

Traite des personnes au Burkina Faso : Plus de 1 500 victimes enregistrées

Le Burkina Faso a commémoré en différé la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes. La cérémonie de célébration a eu lieu le 7 novembre 2024 à Ouagadougou. C’était sous la présidence du ministre en charge de l’Action humanitaire, représenté par le Secrétaire général, Romain Compaoré.

« C’est plus de 1 532 victimes présumées de traite interceptées, dont 1 486 étaient des enfants soit 96,99% de l’ensemble des victimes pendant que 58,69% des victimes de plus de 18 ans étaient des femmes », c’est l’état des lieux dressés par M. Compaoré. C’était à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, célébrée en différé ce 7 novembre 2024 à Ouagadougou.

Le SG du ministère en charge de l'Action humanitaire, Romain Compaoré lors de la cérémonie de commémoration en différé de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, 7 novembre 2024
Le SG du ministère en charge de l’Action humanitaire, Romain Compaoré – Ph. DCRP MAHSN

Malgré l’adoption de référentiels juridiques internationaux et nationaux pour lutter contre la traite des personnes, force est de constater que des personnes, en particulier des femmes et des enfants, en sont de plus en plus victimes dans le monde. C’est au regard de cet état de fait que l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé, le 30 juillet, « Journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres humains », en invitant les États à la célébrer chaque année.

Lire aussi >> FEMMES ET JEUNES FILLES, VICTIMES D’EXPLOITATION HUMAINE AU MALI : Cartographie des refuges !

Pour cette année, la réflexion est menée autour du thème : « Ne laissons aucun enfant de côté dans la lutte contre la traite des personnes ». Romain COMPAORÉ, qui a présidé la cérémonie au nom de Nandy Some/Diallo, ministre en charge de l’Action Humanitaire, « le Burkina Faso souscrit entièrement à ce thème qui reflète la réalité du phénomène dans notre pays car à la fois une zone de départ, de transit et de destination ».

Le SG a porté à la connaissance de participants que sont les représentants étatiques, des organisations et associations non gouvernementales et le système des Nations-Unies, que plus d’un millier de personnes présumées victimes de traite sont interceptées chaque année par les Forces de Défense et de Sécurité au Burkina Faso.

Les acteurs lors de la cérémonie de commémoration en différé de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, 7 novembre 2024
Vue sur une partie des participants à la rencontre – Ph. DCRP MAHSN

Comme riposte à ce fléau, le représentant de la ministre a affirmé que le Burkina s’est résolument engagé dans la lutte contre la traite des personnes en prenant plusieurs mesures notamment la signature des accords de coopération en matière de protection des enfants en situation de mobilité ou victime de traite transfrontalière avec les pays de la sous-région, l’adoption de la loi n°29-2008/AN du 15 mai 2008 portant lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées à cela s’ajoute l’adhésion du Burkina Faso à la campagne « Cœur bleu » qui est une initiative de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) visant à mobiliser l’opinion publique pour lutter contre la traite des personnes et ses conséquences multiples sur la société. 

L'Ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso, Joann Lockar lors de la cérémonie de commémoration en différé de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, 7 novembre 2024
L’Ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso, Joann Lockar – Ph. DCRP MAHSN

Au regard de ce qui précède, l’Ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso, Joann Lockar,  a indiqué qu’il est capital de fédérer tous les efforts aux fins d’élaborer des réponses adaptées et flexibles, de sorte à prévenir et combattre ces crimes. « Au Burkina Faso, nous accompagnons les efforts du gouvernement à travers différents cadres formels notamment le renforcement de capacités des forces de l’ordre, l’amélioration des services de prises en charge des victimes et le renforcement de la sensibilisation sur la traite des personnes », a-t-elle soutenu. 

Le représentant du Bureau régional de l’ONUDC, Luigi Limone lors de la cérémonie de commémoration en différé de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes, 7 novembre 2024
Le représentant du Bureau régional de l’ONUDC, Luigi Limone – Ph. DCRP MAHSN

En outre, le représentant du Bureau régional de l’ONUDC, Luigi Limone, a fait savoir que son département a déployé des projets conjoints ONUDC-PNUD qui visent à renforcer la protection des enfants et améliorer leur accès à l’éducation au Burkina Faso. Cette initiative est essentielle pour protéger les enfants vulnérables et les éloigner de la traite en leur offrant un accès éducatif de qualité.

A cela s’ajoute le projet Promis pour l’initiative régional conjointe de l’ONUDC et du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) soutenu par le royaume des Pays-Bas. Il a pour objectif de renforcer les réponses étatiques face à la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. Ce projet permettra également d’améliorer la protection des migrants vulnérables notamment dans le contexte de migration forcée. 

Latribunedufaso.net

Source : DCRP/MAHSN

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *