La 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) s’est déroulée du 25 octobre au 03 novembre 2024 sous le thème « Artisanat africain, entreprenariat des jeunes et autonomisation ». Elle a mobilisé des milliers de personnes venues dans plusieurs pays. Au dernier jour de l’événement, l’ambiance était incroyable. Le SIAO a refusé du monde. Déçus, d’autres festivaliers ont été contraints de rebrousser chemin.
L’un des aspects que tout le monde semble être d’accord est l’organisation réussie de l’événement. Elle était notamment marquée par la grande mobilisation des populations. En effet, il fallait souvent passer de longues heures dans les rangs pour pouvoir accéder au site du SIAO. Une équipe de latribunedufaso.net a fait le constat dans la soirée du dimanche 03 novembre 2024.
Il est 18 h quand nous sommes arrivés sur les lieux. On ne pouvait pas rester indifférent à la longueur des rangs, formés par les festivaliers à la porte d’entrée.
Impossible d’entrer. Toutes les portes d’entrées sont fermées. « Le site a atteint sa capacité maximale d’accueil. Nous attendons un moment pour que le nombre de personnes diminue avant de rouvrir les portes », nous a confié un agent de sécurité.
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Personne ne veut se faire conter le dernier jour de l’événement. L’impatience se lisait sur le visage des personnes dans le rang. D’autres abandonnent en revendant leurs tickets. « Je n’en peux plus, je cherche juste le moyen de retourner chez moi », a laissé entendre une dame qui a préféré garder l’anonymat.
Les plus tenaces sont restés sur place. Vers 20 h, leur persévérance a fini par payer. « La porte est ouverte », s’est exclamé l’un des festivaliers dans les rangs. Visiblement, les agents de sécurité venaient de rouvrir la porte d’entrée Ouest du SIAO.
« Petit, dépêches-toi, c’est notre dernière chance », a lancé un jeune homme à son petit frère qu’il a accompagné au salon. « C’est ma première fois de venir visiter le SIAO. Je suis venue vers 18 h. Je suis tombée sur un long rang. Mais j’essaie quand même d’entrer. Je serai déçue si j’arrive trouver que la porte est fermée », a signifié Fatima Kologo.
« On est venu pour découvrir notre culture, ce que notre pays produit. Comme c’est le dernier jour, nous aussi on est venu pour découvrir notre richesse artisanale. Ça sera décourageant si nous n’arrivons pas à avoir accès au site du SIAO », a indiqué Ange Michaël Ouédraogo.
Tout comme d’autres personnes, cela fait des heures que Sadia Kanazoé est alignée pour entrer au SIAO. « Mais je ne suis pas encore entrée », a-t-elle déploré en se demandant si elle aura accès au site. Quoi qu’il en soit, a-t-elle poursuivi, je vais patienter, car c’est ma première fois de venir au SIAO et je tiens à découvrir ce qui s’y passe.
Le calvaire de ces personnes nous enseigne que souvent, ce n’est pas une bonne idée de laisser le dernier jour pour visiter les grands événements comme le SIAO.
On se demande bien qu’elle a été le secret de la mobilisation de cette édition ? Quoi qu’il en soit, il faut le souligner, les populations ont répondu présent. En effet, au cinquième jour, les organisateurs enregistraient déjà 80 000 visiteurs grand public, selon le ministre en charge de l’Artisanat, Serge Poda.
Rosana Astride KIENDREBEOGO
Latribunedufaso.net