Conférence de presse du ministre en charge de la Protection sociale, Bassolma Bazié sur le Régime d'assurance maladie universelle (RAMU), 29 octobre 2024

Burkina/Assurance maladie universelle : L’ Etat prend en charge 70% des frais médicaux 

Le ministre d’État, ministre en charge de la Protection sociale, Bassolma Bazié a animé une conférence de presse sur le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU), ce 29 octobre 2024 à Ouagadougou. C’était en présence de son homologue de la Santé et de l’Hygiène publique, Robert Kargougou.

Selon le ministre d’État, le Burkina Faso a adopté la loi n° 060-2015/CNT du 5 septembre 2015 portant régime d’assurance maladie universelle (RAMU), dans l’objectif d’assurer la protection de sa population des contraintes financières dans le cadre de la prise en charge des soins de personnes en cas de maladie ou de maternité.

La souscription au RAMU est obligatoire pour tous les travailleurs burkinabè

Pour les agents publics de l’Etat ainsi que les travailleurs salariés et assimilés, le taux de cotisation mensuelle due est fixé à 5% des rémunérations brutes, réparties à raison de 2,5% à la charge de l’employeur (public ou privé) et 2,5% à la charge de l’agent (public ou privé). S’agissant des travailleurs indépendants du secteur formel, la cotisation est fixée à 15 000 F CFA par mois. Pour les travailleurs indépendants de l’économie informelle, les cotisations sont fixées à 4 000 F CFA par mois. Quant aux personnes indigentes, l’Etat paye leur cotisation à raison de 4 000 F CFA par mois. Pour les bénéficiaires des pensions ou des rentes, le taux de cotisation mensuel est fixé à 2% de la pension ou de la rente.

Lire aussi >> Immatriculation au Régime d’Assurance Maladie Universelle : Début des opérations ce 29 octobre 2024 dans tout le pays

Il faut un délai de stage (NDLR, période de cotisation) d’au moins 3 mois avant de bénéficier des services du RAMU. Après paiement, il est remis à l’assuré un ticket modérateur de 30%. Cela signifie qu’en cas de maladie, l’Etat prend en charge 70% des frais médicaux. Le paiement de la cotisation par l’assuré ou pour son compte lui permet de bénéficier d’une couverture sanitaire pour lui et les membres de sa famille à charge. 

Conférence de presse du ministre en charge de la Protection sociale, Bassolma Bazié sur le Régime d'assurance maladie universelle (RAMU), 29 octobre 2024
Le ministre en charge de la Santé, Jean Claude Kargougou (à gauche) et le ministre en charge de la Protection sociale, Bassolma Bazié (à droite) – Ph. A. Kiendrebeogo

Le RAMU prévoit des prestations éligibles, des prestations soumises à accord préalable et des exclusions. Parmi les prestations éligibles, on note, entre autres, les actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales, les actes et les soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales, les actes infirmiers, les examens de biologie médicale, les actes de radiologie et d’imagerie médicale, les produits de santé en ambulatoire et en hospitalisation, les actes de consultation de médecine traditionnelle agréé.

Plusieurs sites ont été identifiés pour l’affiliation des entreprises et l’immatriculation de la population au Régime d’assurance maladie universelle (RAMU). A Ouagadougou, il s’agit du siège de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle, sis au deuxième feu après l’échangeur de Ouaga 2000 en allant vers le monument des Héros nationaux, l’immeuble Baoghin, situé à Larlé non loin des rails, l’immeuble de la modernisation situé sur l’avenue Kwame N’krumah et le building Lamizana. Pour les autres villes, les sites d’immatriculation sont dans les directions régionales du travail et de la protection sociale.

« A ce jour, plus de 1500 personnes ont été immatriculées et ont reçu leurs cartes ou attestations provisoires d’immatriculation et 12 structures ont été affiliées. En outre, 199 112 personnes ont été pré-immatriculées », a souligné le ministre d’Etat. A entendre Bassolma Bazié, l’opérationnalisation effective du RAMU nécessite de relever certains défis. Parmi ces défis, le ministre a souligné la mobilisation des ressources financières « qui seront nécessaires à l’acquisition de la logistique et des modules informatiques ».

Image illustrative siège du CENAMU
La Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU), structure chargée de piloter le RAMU – ph. DR

Et pour relever lesdits défis, il a invité tous les acteurs, notamment, la société civile, les partenaires sociaux, l’ensemble des personnes vivant au Burkina Faso, les partenaires au développement à accompagner son département, tutelle technique de la Caisse nationale d’assurance maladie universelle (CNAMU).

Rosana Astride KIENDREBEOGO 

Latribunedufaso.net

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *