Photo d'illustration, procès terroristes

Lutte contre le terrorisme : Un présumé recruteur des groupes armés terroristes à la barre

La Chambre ordinaire spécialisée dans la répression des actes de terrorisme a rendu son jugement le 25 septembre 2024 dans l’affaire impliquant SB, un commerçant de 38 ans, père de deux enfants, accusé de tentative de recrutement pour un groupe terroriste. Les faits remontent à janvier 2023, lorsque SB a été appréhendé alors qu’il tentait de conduire un mineur, AB, vers une base terroriste. L’accusé aurait lui-même été recruté par son voisin et conduit dans la cachette du groupe armé.

Devant le tribunal, SB a nié les faits. Il affirme avoir été trompé par son voisin. Il a expliqué que ce dernier l’avait emmené sur le site sans qu’il sache qu’il s’agissait d’une base terroriste, en lui promettant une importante somme d’argent.

Selon ses dires, il a séjourné dans la base pendant cinq jours, où il a découvert deux secteurs distincts : un pour les combattants confirmés et un autre pour les nouvelles recrues. Il faisait partie du second groupe, composé d’une vingtaine de personnes. Le commerçant a ajouté qu’il avait reçu 45 000 francs CFA comme argent de transport, avec la promesse d’en recevoir davantage une fois arrivé. Toutefois, il affirme qu’on ne lui a rien donné à son arrivée.

Lors de son interrogatoire, le tribunal a remis en question la version de SB. « Pourquoi n’a-t-il pas dénoncé le groupe après les cinq jours passés sur la base ? », a demandé le tribunal.

L’accusé a répondu qu’il avait informé le chef de son village que son voisin n’était pas une personne de confiance. Le procureur a contesté cette défense, soulignant que SB avait eu plusieurs mois pour dénoncer la situation avant son arrestation. De plus, le tribunal a noté que le prévenu avait été en contact avec d’autres membres du groupe et qu’il avait l’intention de revenir sur le site.

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L’accusé a plaidé pour la clémence, reconnaissant qu’il avait commis une erreur. Mais le tribunal a jugé que les faits étaient suffisamment établis. SB a été condamné à 21 ans de prison ferme, avec une période de sûreté de 16 ans, ainsi qu’à une amende de 2 millions de francs CFA. « Je vous demande pardon parce que j’ai commis une erreur », a déclaré SB avant que le verdict ne soit prononcé.

Nabintou OUATTARA 

Latribunedufaso.net 

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