Justice : MN écope de 21 ans de prison  pour complicité de terrorisme 

Le mardi 24 septembre 2024, le tribunal a rendu son verdict dans l’affaire de MN, né en 1978, accusé d’association de malfaiteurs en lien avec des activités terroristes dans les localités de Roglo et Windigui.

MN a été interpellé le 28 novembre 2019 à la gare de Goughin par la gendarmerie, suite à une dénonciation. Selon ses déclarations, il s’était réfugié à Ouagadougou après avoir fui son village. Il affirme que les Koglweogo voulaient le tuer en raison d’un litige foncier. Il a sollicité l’aide de son proche, ST, pour l’héberger. Ce dernier l’a dénoncé aux autorités.

Les charges retenues contre MN reposent sur l’article 362-1 du code pénal, qui qualifie les actes de terrorisme. Il est reproché à l’accusé d’être un relais pour les groupes armés terroristes, en les aidant à cacher des armes et en entretenant des liens avec plusieurs individus impliqués dans des activités terroristes dans la province du Lorum. Le procureur a précisé que les accusations sont suffisamment étayées par des preuves démontrant sa participation à des préparatifs visant à commettre des crimes.

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En effet, tout le village le soupçonnait d’avoir des fréquentations douteuses. « Au fur et à mesure que l’enquête avançait, nous avons remarqué qu’il y’avait un certain nombre de contacts qui étaient enregistrés et avec qui, il a communiqué, mais MN nie tout . Ces gens étaient soit des complices, des combattants ou des gens qui financent les terroristes », explique le procureur. Il s’agit précisément de 4 personnes à savoir DI, AS, BB et IS.

Ainsi, selon les analyses téléphoniques, les numéros de ces individus figuraient dans le téléphone de MN, mais ce dernier a nié toute relation avec eux. Lors de l’audience, il a également réfuté avoir utilisé son téléphone pour communiquer avec ces personnes, et a refusé d’expliquer qui aurait pu le faire à sa place. 

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MN a maintenu sa version des faits, affirmant qu’il avait fui pour des raisons personnelles liées à un litige foncier et à une affaire de femme. Toutefois, le tribunal a jugé que ces raisons ne justifiaient pas son comportement, notamment, sa fuite et son refus de coopérer avec les autorités.

Au terme du procès, le tribunal a déclaré MN coupable des faits d’association de malfaiteurs en lien avec des activités terroristes. Il a été condamné à 21 ans de prison, dont 15 ans ferme avec une période de sûreté de 10 ans, ainsi qu’à une amende de 1 million de francs CFA, assortie de sursis.

Nabintou OUATTARA 

Latribunedufaso.net 

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