Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 4 octobre 2024 à Ouagadougou, le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a annoncé le lancement d’une opération spéciale de vaccination du cheptel burkinabè. S’étalant sur une période de six ans (2024-2029), cette campagne vise à protéger le cheptel du pays contre plusieurs maladies animales prioritaires, telles que la peste des petits ruminants (PPR), la rage, et le charbon bactéridien, avec un objectif à plus long terme d’éradication d’ici 2030.
Lors de la conférence de presse, le Directeur général des services vétérinaires (DGSV), le vétérinaire Lieutenant Aboubacar Nacro a souligné que certaines vaccinations seront gratuites pour les éleveurs, tandis que d’autres bénéficieront de subventions importantes. En effet, le PPR, la rage et le charbon bactéridien seront ainsi entièrement gratuits. Cependant, la vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, la maladie de Newcastle et la variole aviaire sera subventionnée par l’État.
« La vaccination contre quatre maladies prioritaires bénéficiera d’une forte subvention de l’État, réduisant ainsi significativement la contribution des éleveurs. Pour la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la part des éleveurs sera réduite de 50%, soit un coût de 50 FCFA par animal vacciné. Concernant la maladie de Newcastle (MNC) et la variole aviaire, la contribution sera diminuée de 60%, permettant aux éleveurs de ne payer que 20 francs FCFA par vaccin. Enfin, pour la fièvre aphteuse, le coût du vaccin sera de 250 FCFA », a déclaré le vétérinaire Lieutenant Aboubacar Nacro.
En plus de la gratuité ou des subventions, un système électronique de suivi sera mis en place pour assurer la transparence et l’efficacité de la campagne. Ce système permettra également de suivre en temps réel les opérations de vaccination et de garantir la rédévabilité des acteurs impliqués.
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Le ministère a également introduit un mécanisme de paiement par Mobile Money pour simplifier les transactions liées aux vaccins subventionnés. Les éleveurs pourront payer directement sur place via une plateforme dédiée, garantissant ainsi une meilleure gestion des ressources et une prise en charge rapide des animaux.
Pour conclure, le DGSV a lancé un appel à l’ensemble des acteurs du secteur agropastoral à se mobiliser pour faire de cette campagne une réussite. Il a également mis en garde contre toute tentative de manipulation des prix, invitant la population à signaler tout cas suspect via un numéro vert mis à disposition.
Nabintou OUATTARA
Latribunedufaso.net