Panel SAMAO, 27 septembre 2024

SAMAO 2024 : Les participants échangent sur les opportunités d’industrialisation de l’Afrique à travers la transition énergétique et les minéraux critiques    

Les participants à la 6e édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMOA) ont réfléchit sur comment saisir les opportunités de la transition énergétique et des minéraux critiques pour une industrialisation de l’Afrique.

Dans le cadre des travaux de la 6e édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO), un panel a été organisé sur le thème : « Minéraux critiques et transition énergétique : Quelles opportunités d’industrialisation en Afrique ». C’était le 27 septembre 2024 à Ouagadougou.

Afin de bien conduire les échanges, ce thème a été subdivisé en plusieurs sous-thèmes que sont, « La politique de transition énergétique au Burkina Faso », « Les minéraux critiques et la transition énergétique au Mali », « La transition énergétique peut-elle permettre l’industrialisation de l’Afrique ». 

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Lesdits sous thématiques ont été animées respectivement par la Directrice générale des énergie renouvelables du Burkina Faso, Mireille Médah/Nana, le Directeur national de la géologie et des mines du Mali, Issa Coulibaly, l’expert  géologue de nationalité camerounaise, Baréja Youmsi et le consultant international, Ibrahima Djibo.

Selon Ibrahima Djibo, qui s’est attardé sur : « La transition énergétique peut-elle permettre l’industrialisation de l’Afrique ? », les minéraux critiques sont des minéraux très restreints dont l’utilisation est spécifique à certains produits. Il note parmi les minéraux critiques, le cuivre, le manganèse, l’étain et le cobalt.

D’un autre côté, la transition énergétique consiste à passer de l’énergie fossile, « qui est beaucoup plus onéreuse et polluante », à l’énergie renouvelable, « qui permet de fournir de l’énergie tout en préservant le climat et l’écologie ».

Panel SAMAO
Ibrahima Djibo, consultant international
Il a communiqué sur << La transition énergétique peut-elle permettre l’industrialisation de l’Afrique >> – Ph. A. Kiendrebeogo

Pour Ibrahima Djibo, il est crucial pour l’Afrique de saisir l’importance de la transition énergétique, car elle lui sera d’un grand pas vers l’industrialisation. Tous les pays, explique-t-il, qui ont utilisé la transition énergétique se sont rendu compte que leurs productions industrielles ont beaucoup évolué, tout en économisant plus sur le plan écologique et environnemental. 

« Avec la transition énergétique, nous serons tenus de transformer tous nos minéraux critiques à l’intérieur de nos pays, au lieu de les exporter dans les pays développés », a-t -il soutenu. Il précise que le continent africain est le premier producteur mondial de minéraux critiques. Soit 30 à 35 % de tous les minéraux critiques du monde.

A entendre le Consultant, la transformation sur place de ces minéraux critiques contribuera au développement de diverses activités industrielle. 

Participant lors du panel SAMAO
Les participants ont réfléchi sur les potentialités des minéraux critiques et la transition énergétique pour le développement des industries africaines – Ph. A. Kiendrebeogo

« Au lieu de les exporter tout simplement en brut, si on les transforme dans nos pays pour les mettre dans le circuit énergétique, automatiquement on aura des unités de production. Ces unités de production peuvent être utilisées pour faire de l’agro-industrie, des produits chimiques, des produits sidérurgiques, etc. », a-t-il énuméré.

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Mais pour arriver à une industrialisation à travers la transition énergétique, l’Afrique devra réunir un certain nombre de conditions, à écouter Ibrahima Djibo.

En effet, l’Afrique devra, entre autres, avoir un personnel qualifié et en nombre pour gérer les nombreux défis de l’industrialisation. Il faudra une formation professionnelle ciblée à tous les niveaux. Les textes de lois qui encadrent le domaine de l’énergie doivent être en concordance avec les réalités du continent. Il faudra une volonté nationale et sous régionale pour aller vers une transition énergétique.

Aussi, il faudra des mécanismes financiers publiques et privés qui sont propre au continent. Des systèmes de productions et de fabrications inter-étatiques doivent être mis en place. Par ailleurs, il faudra des programmes de recherches et de développement qui, non seulement impliquent les chercheurs, mais aussi les investisseurs. Enfin, l’Afrique devra restructurer les unités de production disponibles pour les rendre accessible à la transition énergétique. 

Rosana Astride KIENDREBEOGO

Latribunedufaso.net

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