L’Institut des sciences et des sociétés (INSS) organise un colloque international sur « Les orthographes des langues peu dotées », du 02 au 04 octobre 2024 à Ouagadougou.
Dans le but d’accompagner l’initiative des autorités qui est de valoriser les langues nationales, l’Institut des sciences et des sociétés (INSS) organise un colloque international sur « Les orthographes des langues peu dotées ». Ce colloque se tient du 02 au 04 octobre 2024 au sein de ladite structure à Ouagadougou. L’ouverture des travaux a eu lieu ce 02 octobre 2024 sous la présidence de la Directrice générale de l’INSS, Dr Aoua Carole Bambara/Congo.
Au Burkina Faso, il y a une « bonne » trentaine de langues peu dotées, selon Dr Aoua Carole Bambara/Congo. On peut noter, entre autres, le « Pana, qui est variante très proche du San », le « blé », le « dogossè ».
A travers ce colloque, il s’agira de mener les réflexions dans la perspective de documenter ces langues en orthographe et en lexique « afin qu’à l’ère du numérique, nous puissions aussi les valoriser au niveau de la toile comme on le dit » et aussi de produire de la documentation pour accompagner les enseignants et les apprenants.
Lire aussi >> Dissémination des recherches scientifiques : Pr Bernard Kaboré recommande l’utilisation des langues nationales
Ainsi, durant 72 heure, les participants au colloque se pencheront sur le thème central à travers 27 communications répartis en 9 panels. Les différents sous thèmes qui seront développés sont, « L’alphabet, l’autre outil d’harmonisation du fululdé », « L’écriture orthographe du dioula au Burkina Faso » , « L’abbey à l’épreuve d’un alphabet et d’une orthographe stables », « Aspects suprasegmentaux et instrumentation des langues négro-africaines : cas de la notion des tons dans l’orthographe du wɩnɩ́ɛ », entre autres.
Daïlla Béli Mathieu, maître assistant en Sciences du langage à l’Université Daniel Ouezzin Coulibaly est l’un des communicateurs à ce colloque. Il va s’appesantir sur la thématique de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine agricole .
A l’entendre, son sujet va aborder la manière dont on peut transcrire ou traduire des termes spécifiques de la langue française en langues « officielles ». « Cela veut dire que si on a des mesures en Français tel que le kilogramme, l’hectogramme, comment on peut transcrire cela en langues nationales pour permettre aux cultivateurs de connaître la mesure indiquée », a-t-il signifié
.
Pour désigner quelques choses qui n’existe pas dans votre langue, explique t-il, il faut passer par plusieurs méthodes telles que la description et l’emprunt. Dans notre cas, poursuit-il, si on associe l’IA aux recherches, cela va permettre de faire des descriptions qui conviennent.
« Pour que nos langues soient réellement des langues officielles comme il se doit, il va falloir travailler avec les moyens modernes que nous offrent l’IA », a-t-il mentionné.
A travers l’IA, renchérit-il, nous pourrons mettre un système de chaque bout pour les agriculteurs. Ils pourront ainsi connaître exactement les équivalences de la langue française des mesures et méthodes agricoles dans leur propre langage. « Cela va permettre une meilleure appropriation et ainsi contribuer au développement du pays », soutien le maître assistant.
Rosana Astride KIENDREBEOGO
Latribunedufaso.net