Le Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une infection qui attaque le système immunitaire de l’organisme. Le stade le plus avancé de l’infection à VIH est le Syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). En 2023, l’ONUSIDA a estimé le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans le monde à 39,9 millions. A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso est engagé dans la lutte contre cette maladie.
Pour la même période, l’ONUSIDA a estimé 97 000 PVVIH au Burkina Faso avec une prévalence de 0,6 % dans la population générale. Cette population de PVVIH est composée de 87 000 adultes (dont 56 000 femmes) et de 10 000 enfants. Pour assurer leur prise en charge, un ensemble de mesures a été adopté par les acteurs nationaux.
Il s’agit notamment du renforcement de l’accès au traitement par les Antirétroviraux (ARV) et autres thérapies validées, le suivi biologique et l’accès à la prophylaxie. A cela, s’ajoutent le traitement des infections opportunistes, des comorbidités, le renforcement de l’éducation thérapeutique et la recherche des perdus de vue.
Les avancées liées à la prise en charge au 31 décembre 2023
La mise en œuvre de ces mesures a permis d’engranger des résultats. Il s’agit, notamment, de la création de nouveaux sites de prise en charge. Cela a permis de porter le nombre de sites à 125, contre 121 en 2020. 81 767 (100 %) PVVIH enregistrées sont sous traitement ARV. Par ailleurs, la mise à contribution des acteurs communautaires en milieu PDI ont permis de retrouver 301 PVVIH/PDI pour la reprise de leur traitement ARV.
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Dans sa stratégie mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA a fixé des objectifs « 95-95-95 » à atteindre à l’horizon 2030. L’objectif est que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, que 95 % des personnes sachant qu’elles vivent avec le VIH suivent un traitement ARV salvateur et que 95 % des personnes sous traitement présentent une charge virale indétectable.
On parle de charge virale indétectable lorsque, la quantité de VIH devient faible dans le sang de la personne séropositive, au point qu’elle ne peut plus être détectée au laboratoire grâce aux techniques actuelles. Cela est possible grâce au traitement. Ainsi, le risque de transmission du VIH à un partenaire sexuel est presque nul ou négligeable.
Au 31 décembre 2023, le Burkina Faso enregistre 81 767 PVVIH, soit 84% pour le premier « 95 ». Le pays enregistre également un score de 84% (81 767) pour le deuxième « 95 ». En ce qui concerne le dernier, le pays des Hommes intègres affiche 52%, soit 50 462 personnes. Pour espérer l’élimination du Sida à l’horizon 2030, des efforts doivent être faits pour combler les gaps.
Issouf TAPSOBA
Source : SP/CNLS-IST
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