Les participants du café statistique, 30 août 2024

Burkina : Le nombre de pauvres a augmenté de 951 414 entre 2019 et 2022 (INSD)

L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a organisé, le 30 août 2024 à Ouagadougou, la troisième édition du Café statistique. C’est une initiative visant à faire connaître les résultats des opérations d’enquête.

Cette édition a consacré à la présentation des résultats de deux enquêtes réalisées entre 2021 et 2022. Il s’agit de l’Enquête nationale sur le travail des enfants au Burkina (ENTE) et de la deuxième Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM 2).

Selon les résultats de l’EHCVM-2, il ressort que 43,2% de la population vivait en dessous du seuil de la pauvreté en 2021, contre 41,4% en 2018. Ce taux représentant le nombre de pauvres est passé de 8 342 791 en 2018/2019 à 9 294 205 en 2021/2022, soit une hausse de 951 414 pauvres.

Café statistique de l'INSD, 30 août 2024
Au milieu, la conseillère technique de l’INSD, Edith Tapsoba – Ph. INSD

Le seuil global de pauvreté par personne et par an a significativement augmenté, selon le Coordonnateur technique de l’ECHVM-2, Zakaria Koncobo. En effet, il est passé de 194 629 FCFA en 2018 à 247 862 FCFA en 2021. La hausse de la pauvreté touche à la fois les zones rurales et urbaines, mais son impact est nettement plus marqué en milieu urbain.

Lire aussi : Indice local de pauvreté : L’INSD établi un rapport pour répondre aux besoins statistiques en termes de pauvreté multidimensionnelle au niveau communal

La seconde étude au menu de cette rencontre est l’enquête nationale sur le travail des enfants. C’est une opération réalisée en 2022 en collaboration avec le ministère en charge de la Protection sociale. Selon les résultats, on note une baisse globale du taux de prévalence des enfants exerçant une activité économique. Ce taux est passé de 41,1% en 2006 à 40,3% en 2022.

Le pourcentage de garçons économiquement actifs a diminué par rapport à 2006. Par contre, on enregistre une augmentation des filles qui s’adonnent aux activités économiques (44,4% en 2022). Pour ce qui est des pires formes de travail, les données de l’enquête révèlent qu’environ 32 enfants sur 100, sont impliqués dans des formes de travail dangereuses dans les champs, les mines, les rues et les foyers.

Participant du café statistique, 30 août 2024
Les données de l’enquête révèlent qu’environ 32 enfants sur 100, sont impliqués dans des formes de travail dangereuses dans les champs, les mines, les rues et les foyers – Ph. INSD

Cette opération revêt d’une importance cruciale, selon le chef du Service des statistiques sociales à l’INSD, Rodrigue Maré. A l’écouter, elle permet non seulement d’ajuster les politiques actuelles, mais aussi de mettre en lumière la persistance du phénomène. Cela démontre ainsi sa pertinence continue. Il appelle les décideurs à se pencher sur la question et à développer plus de stratégies pour réduire le phénomène.

Lire aussi : 5e Recensement général de la population et de l’habitat : 20 505 155 burkinabè résidents

Le Café statistique se veut une tribune d’échange et de partage entre producteurs et utilisateurs de la statistique, a indiqué la conseillère technique de l’INDS Edith Tapsoba. En effet, le renforcement de la diffusion statistique, de la promotion de l’utilisation des données et de la culture statistique est l’un des objectifs majeurs du Schéma directeur de la statistique.

Latribunedufaso.net
Source : INSD

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *