TGI Ouaga 1

Justice : Un homme se retrouve à la barre pour une affaire de vol de câbles électriques

Ce 27 août 2024, un homme accusé de vol de câbles électriques appartenant à une société de télécommunication a été relaxé par le tribunal de grande instance Ouaga I, faute de preuves suffisantes. L’individu, se présentant comme un restaurateur , affirme avoir simplement ramassé de la ferraille dans les poubelles de la ville.

Les faits remontent à la nuit du 4 au 5 juin 2024, lorsque des éléments de Koglweogo ont arrêté le suspect près des installations de la société de télécommunication. Ils ont remarqué qu’il avait les mains noires, signe pouvant indiquer une manipulation récente de câbles brûlés. Lors de l’inspection, des câbles brûlés ont effectivement été retrouvés en sa possession. Le suspect a expliqué qu’il les avait collectés pour les revendre, une activité qu’il dit pratiquer occasionnellement. Son seul témoin, un ami, n’a pas permis de dissiper les doutes des autorités.

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Le procureur a souligné qu’aucun vol n’avait été signalé par la société la nuit de l’interpellation. Bien que la proximité entre les lieux des vols précédents et celui de l’arrestation ait été relevée, il a jugé que cela ne constituait pas une preuve suffisante pour condamner le suspect. « Il avait de la ferraille en sa possession mais qu’est ce qui prouve qu’il s’agit réellement de celle appartenant à votre société de télécommunication », s’est questionné le procureur soulignant un manque d’éléments pour établir l’acte de vol. 

La société de télécommunication, victime récurrente de vols de câbles, a demandé 500 000 FCFA en compensation pour les faits allégués et 2 millions de FCFA pour le préjudice moral. Toutefois, le tribunal a relaxé l’accusé en raison du manque de preuves pour établir un lien direct avec les vols, rejetant également les demandes de la société.

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Cette affaire met en lumière les défis liés à la sécurisation des infrastructures numériques dans la capitale. La société a exprimé sa frustration face à ces incidents répétés, tout en appelant à des mesures plus rigoureuses pour prévenir de tels actes. Le tribunal a conclu en conseillant au prévenu de choisir une activité plus stable et légale, insistant sur l’importance de respecter les lois en vigueur.

Nabintou OUATTARA 

Latribunedufaso.net 

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