Du 29 au 31 juillet 2024, le Centre pour la résilience de l’information (CIR), a organisé à Abidjan, un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur l’OSINT et la sécurité numérique. Au nombre de 15, ils sont venus du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Selon le livre blanc de l’OSINT, l’OSINT (Open source intelligence), ou ROSO en français (Renseignement d’origine sources ouvertes), est une méthode d’analyse, de collecte, d’obtention de renseignements en source d’information publique. Autrement dit, il s’agit d’utiliser des données rendues publiques par les internautes et organisations, sur les réseaux sociaux par exemple.
Pendant 72h, les participants ont appris à utiliser des outils de collecte et de traitement des informations en ligne. Aussi, ont-ils été formés à la sécurité numérique ainsi qu’à l’éthique et aux limites de l’OSINT. Selon le Responsable du partage des compétences et de l’engagement du CIR, Muhammad Bukar, c’est un programme de formation hybride qui combine des sessions virtuelles et en présentiel. A l’écouter, il va permettre de doter les participants des « connaissances et des outils nécessaires pour naviguer dans le paysage numérique de manière sûre et efficace, améliorant ainsi leurs capacités de reporting d’enquête ».
En effet, les bénéficiaires ont participé à la session virtuelle du programme en fin juin 2024. L’idée était de leur donner les bases de la formation approfondie qu’ils auront au cours de la phase présentielle à Abidjan.
L’objectif de cette initiative est de permettre aux journalistes d’utiliser l’OSINT dans leur travail. Ils peuvent s’en servir pour chercher et vérifier les informations afin de mieux faire les recoupements de sources surtout dans ce contexte marqué par la prolifération des fake news et de la désinformation.
En rappel, le CIR a mis en œuvre ce programme en collaboration avec des organisations de défense des droits de l’homme implantées au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Il s’agit respectivement de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), Journalistes pour les Droits Humains (JDH) et International media support (IMS).
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net
