Apero de l’énergie et des mines : Les acteurs échangent sur les opportunités offertes par les réformes pour le secteur privé

« Nouvelles réformes dans le secteur de l’energie et des mines: quelles dynamiques pour un secteur privé competitif, pourvoyeur de richesse et de bien-être au Burkina Faso ? », c’est sur ce thème que s’est tenue la première édition de l’Apero de l’énergie et des mines. C’était le 02 août 2024 à Ouagadougou.

Cette activité est une initiative d’un groupe de jeunes issus de plusieurs secteurs d’activités notamment les mines, les finances, l’énergie et les assurances. L’objectif est de créer un cadre de partage d’expériences autour des innovations et des opportunités qui existent pour le secteur privé.

Le président du comité d’organisation de l’Apero des mines et de l’énergie, Sayouba Nana

Selon le président du comité d’organisation, Sayouba Nana, c’est une initiative qui permet aux participants de partager leurs expériences, de renforcer leurs capacités et de créer des liens. « Cette activité est scinder en 2 grandes parties. Une première partie est dédiée uniquement aux échanges avec les speakers et une seconde dédiée au réseautage et au networking permettant aux uns et aux autres de se frotter, d’echanger des contacts, de renforcer des liens et de développer davantage d’initiatives pour accompagner notre pays », a-t-il expliqué.

Pour lui, c’est une très bonne opportunité. Il nourri l’espoir pour que cette activité sera la cheville ouvrière d’autres initiatives dans d’autres secteurs.

La première partie de l’Apero est, en effet, un panel qui s’est tenu sur le thème central de l’activité. Elle a connu la participation du Directeur général de l’Energie (DGE), Dr Alidou Koutou, du Directeur général adjoint (DGA) de Salma Mining SA, Pascal Diendéré et du Directeur général de Olea Assurance, Serge Yao. La Directrice exécutive de la Chambre des mines, Priscille Zongo a assuré la modernisation.

Le secteur privé a désormais la possibilité de produire et de vendre l’énergie électrique

Le DGE, Dr Alidou Koutou s’est prononcé sur les réformes des textes et les opportunités disponibles pour les investisseurs dans le secteur de l’énergie. Au nombre des réformes, il a cité notamment la libéralisation du secteur de la production de l’énergie électrique. « L’’idée est d’attirer le secteur privé à s’intéresser aux zones rurales. Concrètement, les réformes donnent la possibilité aux investisseurs de produire et de distribuer de l’énergie électrique. En somme être une petite SONABEL (NDLR, Société nationale d’électricité du Burkina Faso) », a-t-il expliqué.

Le Directeur général de l’Energie (DGE), Dr Alidou Koutou

En plus, il est désormais permis aux industriels d’avoir des installations d’énergie renouvelables à hauteur de 100% de leurs besoins en consommation dans une zone couverte par la SONABEL. Ce qui n’était pas le cas. Avant, c’était interdit.

« Vous avez également cette possibilité, si vous êtes installé dans une zone non couverte par le réseau SONABEL. Mieux, vous avez la possibilité de revendre votre surplus de production d’énergie à la SONABEL et elle a l’obligation de l’acheter », a ajouté Dr Koutou.

« Salma Mining est un exemple typique du contenu local dans le secteur minier »

Le Directeur général adjoint (DGA) de Salma Mining, Pascal Diendéré a fait son intervention sur les opportunités qu’offrent les nouveaux textes du secteur minier aux investisseurs. D’entrée, il a indiqué qu’il serait compliqué de se prononcer sur les nouveaux textes du secteur des mines qui ont été récemment adoptés car ils n’ont pas encore été publiés. Il a donc basé son intervention sur son expérience personnelle.

Le Directeur général adjoint (DGA) de Salma Mining SA, Pascal Diendéré

Selon lui, afin de développer le secteur, l’Etat a procédé à sa libéralisation dans les années 1991. Cela a été possible à travers l’adoption des réformes pour attirer les investisseurs étrangers. « A l’époque, les capacités des opérateurs nationaux n’étaient pas bien développées dans ce domaine tant sur les plans des ressources humaines, technique et financier », a-t-il poursuivi.

Les participants, composés de chefs d’entreprise ont échangé sur les opportunités qu’offrent les réformes sur les secteurs des mines et de l’énergie aux acteurs du secteur privé

Une fois le secteur développé, l’Etat a incité les nationaux à se l’approprier. Aussi, il a voulu élargir les bénéficiaires de ses retombées. Cela a été favorable grâce à l’adoption de la stratégie nationale de contenu local dans les mines. Elle vise à impliquer les nationaux dans toutes les chaînes de la production minière.

Pour lui, le cas de Salma Mining est un exemple typique du contenu local dans le secteur minier. En effet, c’est la première société minière indistrielle entièrement financée par des capitaux nationaux au Burkina Faso. Elle est située dans la province du Poni et du Noumbièl dans le Sud-Ouest du pays.

Le secteur de l’assurance garantie des solutions pour accompagner les acteurs des mines et de l’énergie

Le Directeur général de Olea Assurance a, quant à lui, exposé les solutions qu’offre le secteur de l’assurance pour couvrir les risques dans les secteurs minier et énergétique.

Le Directeur général de Olea Assurance, Serge Yao

A l’écouter, les compagnies d’assurance disposent des solutions pour accompagner les acteurs de bout en bout dans leurs activités. « De nos jours, il existe des produits d’assurance qui couvrent les risques contre les violences terroristes », a-t-il ajouté.

A l’issue de ces échanges, les participants se sont retrouvés à la deuxième partie de l’Apero. Elle a été marquée par des partages d’experience et un réseautage autour d’un buffet.

Issouf Tapsoba

Latribunedufaso.net

La photo de famille des membres du comité d’organisation et des panelistes
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