Les Jésuites ont tenu une messe ce mercredi 31 juillet 2024 au Centre spirituel Pamyôdo à Ouagadougou, pour célébrer leurs 50 ans d’existence au Burkina Faso. Cette messe a été présidée par l’Evêque de Dori, par ailleurs Président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, Mgr Laurent Dabiré.
L’année 2024 marque la cinquantième anniversaire de l’existence des Jésuites au Burkina Faso. Dans le cadre de ce jubilé d’or, plusieurs activités sont menées depuis le 27 juillet 2024. Il s’agit entre autre, d’une conférence sur « Les défis de l’Église catholique ici au Burkina Faso », des nuits de témoignages et de chant chorale, des temps de prière pour les malades et les vocations. Le tout s’est couronné en ce jour avec une célébration eucharistique.
A travers cette célébration, selon le tout nouveau responsable de la compagnie au Burkina Faso, le père François Pazisnewendé Kaboré, il s’agit de rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits. « Actuellement nous avons plus de 50 jésuites burkinabè dont une vingtaine de prêtres. Sachant que la formation d’un jésuite prend au minimum 15 à 16 ans, on peut dire que nous avons suffisamment de raisons pour rendre grâce à Dieu », a-t-il signifié.
La présence des compagnies Jésuites ici au Burkina Faso, poursuit-il, a été très fructueuse à travers des institutions d’éducation. Ce sont notamment le Centre d’études et de réflexion pour les collégiens, lycéens et étudiants (CERCLE), le Centre spirituel Pamyôdo, où nous soutenons l’accompagnement spirituel des chrétiens et même ceux qui ne sont pas chrétiens et enfin, Kosyam Jesuit School of Sciences (KOSUS), qui a un lycée scientifique, une école normale et une business school pour former les entrepreneurs .
Il faut noter que la présente messe a également été l’occasion de fêter les 50 ans des pères Martin Birba et Jean Ilboudo au sein de la compagnie des jésuites.
50 années sont passées mais beaucoup de choses restent à faire, selon nos jubilaires.
« On n’est jamais satisfait de sa vie parce qu’il y a toujours des ombres . Ce que l’on peut retenir, c’est le fait que Dieu voyant tout cela nous permet quand-même de continuer à vivre, de continuer à nous mettre au service de l’Eglise. Je pense qu’il y a encore bien des choses à faire et tant qu’on n’a pas rendu l’âme, on ne peut pas se satisfaire de ce qui est fait et de ce qui se fait. Il faut toujours rester la tête tournée vers le Seigneur et tant que nous regardons le Seigneur, il y a encore beaucoup de choses à faire », a déclaré le père Martin Birba.
Dans son allocution, Mgr Laurent Dabiré a félicité et remercié les pères Martin Birba et Jean Ilboudo ainsi que l’ensemble des Jésuites du Burkina Faso pour leur engagement « fort qui a fait tâche d’huile sainte » dans l’Eglise catholique.
Il a par ailleurs invité la nouvelle génération des Jésuites à poursuivre cette œuvre des pionniers afin de l’enraciner davantage… « Que leur charisme de la compagnie qui est fondamentalement discernement et engagement puisse impacter notre jeunesse, parce que c’est lorsqu’on discerne bien dans la vie comme prêtre mais aussi comme nation que l’on peut avancer », a-t-il invité.
Les pères Jésuites, faut-il le rappeler, sont des prêtres de l’Église Catholique dont la spécialité est l’éducation secondaire et universitaire et la Recherche. Ils sont estimés à plus de 20 000 dans le monde entier. Au Burkina Faso, on les retrouve au sein de la paroisse Saint Pierre de Goughin, à leur Centre spirituel Pamyôdo à Saodogo et au KOSUS à Ouaga 2000.
Rosana Astride Kiendrebeogo