Le ministère de l’Économie , des Finances et de la Prospective (MEFP) a organisé le vendredi 26 juillet 2024 à Ouagadougou, une cérémonie officielle pour la commémoration en différé de la Journée Mondiale de la Population (JMP) 2024. Ladite cérémonie a été présidée par le Secrétaire général du MEFP, Vieux Rachid Soulama.
Instaurée en 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies, la JMP est célébrée le 11 juillet de chaque année et a pour but de sensibiliser le public aux questions démographiques, notamment à leur relation avec l’environnement et le développement.
Au Burkina Faso, la commémoration de cette édition 2024, à l’instar de la Communauté internationale se fait à travers le thème « S’approprier le pouvoir des données inclusives pour un avenir résilient et équitable pour tous ».
L’objectif de cette célébration est d’informer et sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur l’importance des données, en particulier des données inclusives, ainsi que la nécessité de transformer les enjeux et les défis liés aux inégalités en opportunités de développement.
En dehors de la présente cérémonie officielle, il est prévu l’organisation de 24 heures de débats sur la démographie et des communications médiatiques.
Selon le Secrétaire général du MEFP, le thème de cette édition résonne « profondément » avec la vision et les aspirations du Burkina Faso. « En effet, les données sont au cœur de la prise de décision, de la planification et de la mise en œuvre des politiques publiques. Les données inclusives ne sont pas seulement des chiffres, elles représentent des vies, des histoires dans notre pays qui est mis à rude épreuve par les attaques terroristes et l’effritement de la cohésion sociale, aggravant la vulnérabilité des populations des villes et des campagnes », a-t-il indiqué.
Dans ce sens, explique t-il, le Gouvernement à travers le ministère en charge de l’Économie, avec l’appui de ses partenaires a élaboré et mis en œuvre le Projet pour l’harmonisation et l’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest (PHASAO) qui vise à renforcer le système statistique afin de permettre de disposer de données statistiques de qualité pour mieux répondre aux défis qui s’imposent à nous. D’un coût total de 33 milliards FCFA, ce projet a doté notre pays d’outils et d’infrastructures statistiques à même d’aider à la prise de décisions.
Il faut noter que le ministère de l’Économie a organisé cette commémoration avec l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). Dans son allocution, le représentant de la structure, Alain Akpadji, a félicité le Gouvernement du Burkina Faso pour l’effort dans le domaine des données. « Le Burkina Faso peut être cité parmi les pays de la sous-région ayant accepté de franchir le cap en recourant aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, y compris les imageries satellitaires, pour réaliser son dernier recensement général de la population et de l’habitation en 2019, avec l’appui de l’UNFPA. Sans le recours à ces technologies, les populations de certaines communes n’auraient pas été prises en compte dans l’effectif de la population de 20 505 155 habitants annoncé », a-t-il confié.
Rosana Astride Kiendrebeogo
Latribunedufaso.net