Deuxième édition du Colloque Thomas Sankara : Les acteurs réfléchissent sur les solutions aux crises africaines à travers des politiques et le développement endogènes 

Le Premier ministre, Me Appolinaire Kyélem a procédé dans la matinée de ce jeudi 25 juillet 2024 au sein de l’Université Thomas Sankara (UTS) à Ouagadougou, à l’ouverture des travaux de la deuxième édition du colloque « Thomas Sankara » . C’était en présence du ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, Pr Adjima Thiombiano.

« Politiques et développement endogène : Une réponse aux crises en Afrique ? » , tel est le thème de cette édition qui doit se dérouler les 25 et 26 juillet 2024. Selon le président de l’UTS, Pr Pam Zahonogo, le choix de ce thème est motivé par un constat selon lequel malgré le potentiel dont dispose le continent africain, les politiques de développement mises en œuvre et qui étaient censées apporter des solutions durables aux problèmes de développement n’ont pas produit les effets escomptés. 

« Ce thème est à la fois profond et pertinent, tellement sa réalité est violente dans l’Afrique actuelle, et surtout dans le Burkina Faso d’aujourd’hui. Les crises qui surviennent dans le continent africain sont pour la plupart le résultat de la non-adaptabilité des faits politiques aux réalités sociales et sociologiques. En Afrique, et principalement en Afrique Francophone, ce qui se constate facilement, c’est la persistance de l’auto colonisation qui est le fait que le colonisé trouve valorisant de ressembler au colonisateur, de sorte que ce dernier n’a aucun effort à faire pour imposer sa culture », a soutenu le Premier ministre tout en soulignant qu’il est difficile de parler de développement endogène sans au préalable une décolonisation des mentalités et une volonté politique assumée de gouverner différemment.

Au cours de ce colloque, il s’agira pour les participants (venus essentiellement de 7 pays d’Afrique) de mener des réflexions afin d’indiquer la voie à suivre pour un développement durable du continent africain. Cela, à travers un panel de « haut » niveau et 23 communications en sessions parallèles.

A l’issue des travaux, une synthèse et des recommandations seront transmis aux plus hautes autorités pour exploitation, à signifié Youmanli Ouoba, membre du comité d’organisation . « On espère aussi faire sortir un ouvrage collectif comme à la première édition », a t-il insisté.

Il faut noter que l’ouvrage de la première édition a été symboliquement remis au Premier ministre au cours de la présente cérémonie d’ouverture .Intitulé « Thomas Sankara et le développement en Afrique », il est vendu au prix unitaire de 15 000 FCFA.

Rosana Astride Kiendrebeogo 

Latribunedufaso.net

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