Au Burkina Faso, de 2019 à 2024, les transports en commun ont été impliqués dans environ 1303 accidents de la circulation qui ont occasionné 324 morts et 901 blessés. Pour tirer la sonnette d’alarme, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité a organisé ce jeudi 18 juillet 2024 à Ouagadougou, une rencontre avec les transporteurs, présidée par le ministre Roland Somda.
Au cours de ladite rencontre, les statistiques sur l’implication des véhicules de transport en commun dans les accidents de la circulation de 2019 à 2024, ont été présentées aux transporteurs, suivies de leur analyse. Cette présentation a laissé place à une séance de sensibilisation et une mise à jour sur les textes encadrant l’activité de transport de personnes ou de voyageurs. Aussi, des recommandations ont été formulées par les parties prenantes à cette rencontre que sont la Brigade des sapeurs pompiers, la police, l’Office national de la sécurité routière, les Transporteurs etc.
Selon l’analyse faite par le commandant de la brigade des Sapeurs pompiers, Didier Bazongo, STAF et TSR affichent des statistiques alarmantes, avec des ratios élevés de blessés et de décès par accident. « STAF totalise 136 accidents, 191 blessés et 57 décès ; TSR enregistre 105 accidents, 164 blessés et 61 décès », a-t-il expliqué.
La catégorie « AUTRES », a-t-il poursuivi, regroupe une trentaine de compagnies sans dénomination spécifique. A l’écouter, individuellement, chaque compagnie de cette catégorie enregistre annuellement moins de 30 accidents, mais collectivement, elles sont responsables de 889 accidents, 356 blessés et 133 décès.
« Les principales causes de ces accidents sont les dépassements de vitesse autorisée, les défauts de maîtrise, la conduite en état de fatigue ou en état d’ivresse, les défaillances mécaniques etc », a laissé entendre le commandant Didier Bazongo.
A l’issue de cette rencontre, le ministre des Transports, Roland Somda a jugé le bilan des statistiques de ces 5 dernières années alarmant. Il a ainsi invité tous les acteurs du transport à jouer leur partition pour changer la tendance. « Nos compagnies de transport en commun ne doivent pas être des cercueils », a-t-il laissé entendre.
Nabintou Ouattara