Conseil supérieur de la Magistrature : Des personnalités non-magistrats font leur entrée dans l’univers judiciaire 

Le vendredi 12 juillet 2024 à Ouagadougou, a eu lieu l’audience solennelle de prestation de serment des membres du Conseil supérieur de la magistrature.

Ces membres, plus d’une trentaine, ont été désignés ou élus au Conseil supérieur de la magistrature. Ainsi, ils auront pour mission d’une part d’assister le président du Faso dans son rôle de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire et d’autre part, de décider des nominations et affectations des magistrats du siège.

Pour le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy Kéré, les impétrants ont été choisis pour leur compétence, intégrité et engagement envers les valeurs fondamentales de la justice. A l’écouter, leur présence apporte un regard neuf et indépendant sur les questions judiciaires, contribuant ainsi à renforcer la transparence et la légitimité des délibérations.  

« Le serment que vous venez de prêter est une promesse solennelle de servir la Justice avec impartialité et probité. Vous serez appelés à prendre des décisions importantes, parfois difficiles, qui auront un impact significatif sur la carrière des magistrats et à donner des avis sur le fonctionnement de la justice en général. C’est une mission noble et exigeante, et je suis convaincu que vous l’accomplirez avec honneur et dévouement », a laissé entendre Me Barthélémy Kéré, s’adressant aux impétrants. 

Ces nouveaux membres du CSM semblent avoir compris leur rôle. Selon un des leurs, Charlemagne Abissy, leur rôle est une mission d’équilibre. « Notre rôle c’est d’accompagner les professionnels de la justice dans leur mission, c’est-à-dire, porter un regard citoyen dans ce milieu qui semble un peu fermé, semble être une tour d’ivoire. En plus, nous devons permettre que les magistrats notamment puissent comprendre aussi le retour des citoyens et que nous, avec le regard que nous avons selon nos compétences diverses, que nous puissions apporter nos conseils à cette institution qui est centrale pour l’équilibre de la société », a-t-il déclaré.

En rappel, c’est depuis la révision constitutionnelle du 30 décembre 2023 que le CSM comprend non seulement des magistrats mais également des personnes extérieures. En effet, le Pacte national pour le renouveau de la justice adopté le 28 mars 2015 par les participants aux état généraux de la justice avait appelé à une réforme du CSM qui doit permettre à des personnalités autres que les magistrats d’être membres ».

Nabintou Ouattara 

Latribunedufaso.net

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