Assemblée législative de Transition : Les députés donnent leur accord pour la mise en œuvre d’un projet d’approvisionnement en eau potable et pour l’adoption d’une loi sur le système d’information au Burkina Faso 

Les députés de l’Assemblée législative de Transition (ALT) se sont réunis en séance plénière ce mardi 09 juillet 2024 à Ouagadougou. Deux dossiers étaient à l’ordre du jour. Le premier portait sur le Projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé le 13 octobre 2023 entre le Burkina Faso et la Banque Ouest Africaine de développement (BOAD) pour le financement du projet d’approvisionnement en eau potable dans les localités fragiles ( PAEP-LF) et le deuxième sur le système d’information au Burkina Faso.

Sur le premier dossier selon le Gouvernement, représenté par le ministre en charge de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Barro, ce projet est une réponse à la mise en œuvre du programme national d’approvisionnement en eau potable et une réponse à la crise sécuritaire et humanitaire avec ses lots de difficultés en matière d’eau. Sa mise en œuvre va permettre d’atténuer le besoin en eau de 174 mille personnes dans 144 localités du territoire national. 

Cela va se traduire par la réalisation de plusieurs infrastructures. Il s’agit notamment de 50 forages à gros débit, 10 systèmes d’adduction en eau potable, 85 mini adductions d’eau potable, et près de 95 châteaux d’eau. 

Au-delà de ces infrastructures, ce projet prévoit la formation de jeunes en plomberie et les autres métiers liés à l’eau pour les cas d’éventuels maintenances. « Quand on dit infrastructures d’eau en milieu rural, il y a la question de la maintenance », a laissé entendre le ministre. Ainsi, poursuit-il, on va prendre le projet comme une opportunité pour renforcer le Centre des métiers de l’eau de l’ONEA, qui va devenir un centre d’excellence pour la question de renforcement des capacités des acteurs en matière de plomberie et autres métiers liés à l’eau et même aller au-delà. 

Le projet est d’un montant de 11 milliards 612 millions de FCFA, financé par la BOAD (95% du budget) et l’État burkinabè (5% du budget).

Après examen du dossier, les députés (70 votants au total ) ont, à l’unanimité, donné leur accord pour la mise en œuvre dudit projet.

A entendre le ministre Roger Barro, sa réalisation est prévue pour 21 mois, à compter du 1er janvier 2024.

En ce qui concerne le deuxième dossier à l’ordre du jour de la séance plénière, selon la ministre de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Electroniques, Aminata Zerbo/Sabane qui a représenté le Gouvernement, cette loi est très attendue et très importante au regard du contexte dans lequel le pays est, mais aussi de la dynamique dans laquelle le Gouvernement s’est engagé à savoir faire du numérique un levier du développement socio-économique du Burkina Faso.

« Nous sommes résolument engagés, déjà dans la dématérialisation des procédures au niveau de l’administration pour sa modernisation pour plus de productivité, de transparence mais également pour plus d’accessibilité pour nos populations. A côté de cela, il y a pas mal d’initiatives pour faire du numérique un instrument qui contribue efficacement au développement socio-économique de notre pays. Dans ce processus, nous mettons en place des services qui sont accessibles en ligne et qui gèrent des activités assez stratégiques.

Nous mettons également en ligne des données qui sont sensibles et donc nous nous exposons d’une certaine manière, parce ce que ces services sont, certes accessibles aux usagers, mais également accessibles à des personnes qui peuvent être malveillantes et qui voudraient porter atteinte à notre pays ou à nos structures et elles peuvent pour cela attaquer ces services là », a-t-elle expliqué . Donc, poursuit-elle, il est important et urgent pour nous, de mettre en place tout ce qu’il faut en termes de dispositif pour mieux sécuriser le cyber espace du pays, mieux sécuriser ses systèmes d’information et ses actifs numériques.

A l’entendre, ce projet de loi va permettre au Burkina Faso, d’avoir un cadre législatif et réglementaire qui permettent de mieux contrôler et surveiller son cyber espace, de mieux encadrer tous les fournisseurs et exploitants de systèmes d’information pour qu’ils puissent respecter un certain nombre de règles pour protéger non seulement ces systèmes d’information mais aussi les données des usagers. « Avec cette loi, nous allons pouvoir imposer l’audit périodique des systèmes d’information pour garantir que les règles édictées sont bien respectées. Nous allons aussi pouvoir mettre une protection spéciale à toutes les infrastructures critiques et également encadrer l’importation et la vente d’équipements, de logiciels entrant dans la sécurisation des systèmes d’information », a-t-elle ajouté.

Après examen du dossier, les députés au nombre de 70 votants ont, à l’unanimité voté pour l’adoption du Projet de loi portant système d’information au Burkina Faso. 

Rosana Astride Kiendrebeogo 

Latribunedufaso.net

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