Une délégation gouvernementale, conduite par le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières (MEMC), Yacouba Zabré GOUBA a visité des sites illégaux d’exploitation de minerais le mardi 2 juillet 2024 dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades. Si à Gbegbe c’est encore la construction, le site de Diarabakoko est en exploitation. Une situation qui a contraint l’autorité à prendre une batterie de sanctions.
Côte à côte, le ministre en charge des Mines, Yacouba Zabré GOUBA et celui délégué à la Sécurité, Mahamadou Sana, ont ordonné immédiatement l’arrêt de l’exploitation et l’expulsion du Burkina Faso, de ceux qui s’adonnaient à cette activité. De même, les permis de recherche des complices qui ont facilité cette exploitation illégale et les cartes des artisans miniers fautifs seront retirés. Aussi, le matériel de plusieurs milliards de FCFA dont plus de 60 pelles mécaniques hydrauliques, sera désormais la propriété de l’État burkinabè, entre autres.
A Diarabakoko, l’exploitation a bien démarré avec un cours d’eau détourné, une bonne partie de la forêt carrément détruite, de gros trous laissé çà et là, laissant voir un spectacle désolant.
Le deuxième site, est en phase de construction. Il est logé à Gbégbé dans un hameau de culture dans la commune de Péni, région des Hauts-Bassins près d’un cours. Il a fallu un long et périlleux périple entre crevasses et ravins, pour apercevoir les installations, quelques villageois et sept étrangers dont deux ont tenté vainement de fuir.
Les passeports ont été saisis sur le champs. Nous y avons dénombré 6 pelles mécaniques hydrauliques, 8 compresseurs, 2 citernes de grands cubage remplies de gasoil, 2 plateaux de lavage d’or, un forage, un magasin avec un lot de matériel destiné à l’exploitation du minerai. Dans la base-vie bien équipée, il y avait plus de 30 chambres, des bâtiments de fortune avec le nécessaire pour vivre.
Après constat, le ministre Yacouba Zabré GOUBA, a qualifié d’illégale ces activités aux dégâts énormes et inimaginables menée avec la complicité de certains Burkinabè.
« Nous allons mobiliser les FDS pour faire un état des lieux et une cartographie d’ensemble pour voir les autres périmètres possibles où il y a de telles exploitations et mettre fin à cette mauvaise pratique », a-t-il fait savoir. Il estime également important que des recherches approfondies soient menées pour voir si, derrière l’or, il n’y a pas d’autres substances précieuses qui sont en train d’être exploitées.
Quant au ministre délégué à la Sécurité, Mahamadou Sana, il a donné les instructions pour que les engins soient enlevés dès le lendemain de la visite et invité les Burkinabè à se démarquer de telles pratiques. « Des enquêtes sont en cours et des poursuites judiciaires engagées pour permettre de détecter et d’identifier tous ceux qui sont complices et leur faire appliquer l’intégrité de la loi », a-t-il ajouté.
Les activités illégales d’exploitation de minerais par des étrangers ont pignon sur rue dans les régions des cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. Dans la dernière région citée, il y a eu le cas de Ouadaradouo dans la commune de Gbomblora en 2023 où le Poni, un affluent du fleuve Mouhoun avait été détourné par la société ‘’LSM Gold Corporation’’. L’activité a été arrêtée grâce aux efforts conjugués des autorités administratives déconcentrées, de l’administration des mines, des populations et surtout du Conseil communal de la jeunesse de Gbomblora.
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Source : DCRP/MEMC