L’artiste photographe, Harouna Marané, a organisé, ce samedi 29 juin 2024, une exposition photo dénommée « L’autre regard ». La séance de vernissage a eu lieu à Ouagadougou, au sein de l’Association burkinabè d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance (ABAPE).
Cette activité qui a pour thème « l’autre regard », est un projet photographique axé sur l’inclusion des enfants « autistes » âgés de 8 à 12 ans.
De façon explicite, il s’est agi pour le photographe, d’apprendre aux enfants souffrant de l’autisme à faire usage d’un appareil photo pour capturer des moments de leur vie quotidienne. « L’autre regard » vise également à accompagner les enfants à mieux comprendre leur propre perspective, à mettre l’accent sur la créativité, l’attention et le travail d’équipe.
A écouter, l’artiste photographe, Harouna Marané, depuis un moment, son travail consiste à travailler sur le social. Ce qui lui a permis de prendre part et de remporter le projet sur l’inclusion sociale lancé par le Fond Africain pour la culture « ACF ».
C’est donc ce projet qui lui a permis d’approcher l’ABAPE afin de pouvoir réaliser cette activité avec les enfants.
Notons que c’ est une vingtaine d’enfants qui ont participé à cette initiative. Le choix s’est opéré selon le critère du promoteur qui a voulu laisser le choix de participation aux enfants.
« On ne leur impose pas. On doit leur laisser le choix d’aimer ou pas », à signifié le Coordonnateur du centre, Boukary Samtaba.
Notons que l’ABAPE est une structure qui s’occupe des enfants autistes. Sa mission est de promouvoir une éducation inclusive en permettant aux enfants de faire valoir leur droit qui est le droit à l’éducation.
Selon le Coordonnateur, c’est a travers leurs spécificités, que ces enfants sont accueillis au centre et les responsables travaillent à ce qu’ils aient des compétences dans tous les domaines notamment la communication, l’autonomie et bien d’autres.
« Quant on constate que l’enfant a pu assimiler ces compétences et que son âge d’insertion scolaire n’est pas dépassé, on l’intègre dans le système classique pour la suite de sa scolarisation. Mais si l’âge est avancé et qu’il a les compétences autre que l’école, on l’apprend des métiers comme la mécanique, la coiffure », a-t-il ajouté.
En ce qui le concerne, cette initiative d’apprentissage de la photographie est désormais intégrée dans leur dispositif de prise en charge et le centre reste ouvert à toute proposition visant le bien être des enfants.
l’ABAPE compte actuellement en son sein plus de 158 enfants. Environ 50 et 58 enfants ont un âge compris entre 8 à 9 ans. Près de 52 enfants ont un âge compris entre 2 à 6 ans. Il y a également plus de 25 enfants qui sont dans le système éducatif classique du CP1 jusqu’au CM2.
Le vernissage du jour a par ailleurs consisté à présenter les photos prises par les enfants aux parents et à leur expliquer la procédure adoptée.
Ines Tougma
Latribunedufaso.net