« Enlèvement » de Atiana Serge Oulon : Les organisations professionnelles des médias appellent à sa libération sans délai

Dans une déclaration en date de ce lundi 24 juin 2024, les Organisations professionnelles des médias disent être consternées par « l’enlèvement » de Atiana Serge Oulon, Directeur de publication du journal L’Evénement. 

Selon la déclaration, cet « enlèvement » intervient dans un contexte marqué par une succession d’actes liberticides et anti-presse. 

En effet, les OPM ont fait cas des évènements successifs dont la presse burkinabè a fait l’objet ces derniers temps en plus de « l’enlèvement » de Serge Oulon : la suspension du journal « L’Evénement » par le CSC, la mise en demeure du journal Le Faso.net, l’incident de tirs survenu à la RTB, la suspension de l’émission 7infos de BF1 et la disparition de Kalifara Séré, chroniqueur dans ladite émission.

« Ces évènements successifs, entre autres, sont la preuve que la presse au Burkina fait l’objet de harcèlements, d’intimidations et de tracasseries, en violation flagrante des lois.

Les organisations professionnelles de médias signataires de la présente :

Condamnent l’enlèvement du Directeur de publication du journal L’Evénement ;

Apportent leur soutien et leur solidarité au confrère Atiana Serge Oulon, à ses collègues et à sa famille ;

Interpellent les autorités politiques, judiciaires et sécuritaires sur la dangerosité de telles pratiques inacceptables dans un Etat de droit ;

Invitent au respect des procédures judiciaires ;

Tiennent les autorités pour responsables de sa sécurité et de son intégrité physique ;

Appellent à la libération sans délai du journaliste Atiana Serge Oulon », ont-elles mentionnées.

Par ailleurs, les OPM affirment avoir appris avec stupéfaction que des groupuscules se réclamant de la veille citoyenne se mobilisent pour aller manifester le mardi 25 juin 2024 devant la télévision BF1 pour lui « intimer l’ordre de ne plus faire d’émissions dirigées contre le pouvoir, les FDS et VDP engagés pour la reconquête du territoire national ». 

« Les organisations professionnelles des médias : 

Dénoncent ces agissements contre les médias et leurs animateurs ;

Condamnent ces actes attentatoires à la liberté d’expression et de la presse ainsi qu’au droit du public à l’information ;

Appellent instamment les autorités politiques, administratives, judiciaires et sécuritaires à faire cesser ces pratiques de nature à porter préjudice au droit du public à l’information », ont-elles laissé entendre. 

Enfin, à l’endroit des hommes et femmes de médias, les Organisations professionnelles de médias les ont encouragé à poursuivre le travail d’information avec sérénité et professionnalisme et les ont appelé à se mobiliser et à rester solidaires face aux assauts répétés contre les journalistes et les médias.

Latribunedufaso.net 

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