Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose : Le ministre de la Santé invite les populations à privilégier les mesures préventives

Ce mercredi 19 juin 2024, le Burkina Faso commémore la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose. A l’occasion, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Robert Kargougou a adressé un message à l’endroit des acteurs engagés contre a lutte de cette maladie et aux populations. Le thème de cette édition est :« Intensifier l’intégration de la lutte contre la drépanocytose dans les soins de santé primaires, ensemble on peut le faire ». 

L’objectif de cette journée est de faire le point sur les efforts de prise en charge de la drépanocytose, sensibiliser à la prévention et attirer l’attention des médias de manière à mieux faire connaître la drépanocytose.

En effet, la drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue dans le monde. Des gènes à l’origine d’hémoglobinopathies se retrouvent chez 5 % environ de la population mondiale. Plus de 155 pays sont concernés sur les cinq (05) continents. 

Chaque année, quelques 300 000 enfants naissent avec une anomalie majeure de l’hémoglobine et l’on recense plus de 200 000 cas de drépanocytose en Afrique. La prévalence du trait drépanocytaire selon l’Organisation mondiale de la Santé (OM) se situe entre 10% et 40% dans certains pays africains subsahariens avec plus de 55 millions de porteurs du gène S.  

Ainsi, au Burkina Faso, la drépanocytose constitue un problème de santé publique à l’instar des autres pays d’Afrique subsaharienne. C’est une maladie grave qui touche un grand nombre de familles. Les enfants de moins de 5 ans payent le plus lourd tribut ; la majorité des enfants atteints de la forme la plus sévère SS de la maladie meurent avant l’âge de 5 ans, le plus souvent d’une infection ou d’une anémie grave ; ceux qui survivent restent vulnérables aux poussées de la maladie et aux complications.

En dépit des actions menées dans la lutte contre la drépanocytose au Burkina Faso, le ministre déplore que l’étude menée de 2015 à 2019 par SAWADOGO et col. Révèle une incidence de 1,9%. Celle des hémoglobinopathies (SS, SC, CC) était de 2,9%. L’enquête de prévalence réalisée par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique en 2020 notait une prévalence de 4,63.

Au Burkina Faso, le test de diagnostic est disponible dans les centres médicaux et hôpitaux. La prise en charge de la drépanocytose se fait aux différents niveaux de soins. 

La maladie n’est pas encore guérissable. Mais en dehors des exceptionnels cas de greffe de moelle, des mesures de lutte axées sur la prévention, le traitement et le soutien peuvent être mis en place à tous les niveaux, et permettre d’améliorer aussi bien la qualité de la vie que l’espérance de vie des personnes souffrant de drépanocytose. 

Aussi pour une meilleure lutte contre la drépanocytose, les mesures préventives doivent être privilégiées. Il s’agit, notamment de la prévention primaire par le dépistage pour un choix éclairé des couples avant le mariage. En outre, pour une prévention des crises, les drépanocytaires doivent éviter les facteurs déclenchants que sont le froid, l’effort physique intense et prolongé, la haute altitude, la fièvre, la déshydratation, etc. Ils doivent également se faire suivre dans les structures de prise en charge pour une meilleure prévention des complications cérébrales, neurologiques, spléniques, osseuses, oculaires, rénales et cutanées.

Latribunedufaso.net

Source : MSHP      

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