Journée mondiale contre le travail des enfants : Le Message du ministre en charge de la Fonction Publique

Le Burkina Faso à l’instar des autres pays membres de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) commémore le 12 juin de chaque année, la Journée Mondiale contre le Travail des Enfants (JMTE). Cette année, elle se tient sous le thème « Respectons nos engagements : mettons fin au travail des enfants  ». 

Instituée depuis 2002 par l’OIT, cette journée constitue une occasion pour tous les Etats membres de marquer une halte pour faire le bilan des actions engagées contre le travail des enfants et ses pires formes et renouveler leur engagement à faire de l’élimination de toutes les formes du travail des enfants, une réalité. 

A l’occasion de cette commémoration 2024, le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié a adressé un message à l’endroit de tous les acteurs qui œuvrent contre le travail des enfants. Dans son message, il a d’abord rappelé le contexte dans lequel se passe la présente commémoration. Contexte qui , selon lui, pourrait peser négativement sur les progrès réalisés au cours des dernières années en matière de lutte contre le travail des enfants.

« La commémoration de cette journée au Burkina Faso se tient dans un contexte sécuritaire assez difficile avec pour conséquences, la fermeture des écoles, le déplacement des populations et la perte de leurs biens. Cette situation augmente la vulnérabilité des ménages et expose les enfants au travail des enfants et ses pires formes, toute chose qui pourrait peser négativement sur les progrès réalisés au cours des dernières années en matière de lutte contre le travail des enfants », a-t-il signifié.

Il a ensuite laissé entendre que le Burkina Faso a entrepris plusieurs actions en vue de mettre fin au travail des enfants. Il s’agit entre autre de l’adoption et de la mise en œuvre de 02 référentiels majeurs, que sont le plan d’Actions national 2011-2015 de lutte contre les Pires Formes de Travail des Enfants (PAN-PFTE) et la Stratégie nationale 2019-2023 de lutte contre les Pires Formes de Travail des Enfants (SN-PFTE).

Aussi, ajoute t-il, le cadre juridique a été renforcé par la prise notamment du décret N° 2016- 504 /PRES/PM/MFPTPS/MS/MFSNF portant détermination de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants traduit dans 05 langues nationales et l’arrêté 2023-095/MFPTPS/SG/DGPS portant dérogation à l’âge minimum d’admission à l’emploi et fixation des conditions et modalités d’exercice des travaux légers par les enfants de 13 à 16 ans, qui intègre la liste des travaux légers autorisés aux enfants de 13 à 16 ans.

A entendre le ministre, toutes ces mesures ont permis d’engranger de nombreux acquis dans la réduction du travail des enfants au fil des ans. « En effet, les résultats de l’Enquête Nationale sur le Travail des enfants (ENTE) réalisée en 2022 montrent que la prévalence des enfants économiquement actifs est passée de 41,1% en 2006 à 40,3% en 2022. L’incidence du travail des enfants à abolir est passée de 39,3% en 2006 à 31,9% en 2022. Quant à celle des formes dangereuses du travail des enfants, elle a considérablement baissé en passant de 35,8% en 2006 à 18,6% en 2022 », a-t-il relaté.

Pour préserver ces acquis et mettre fin aux pires formes de travail des enfants (PFTE), le ministère envisage l’évaluation de la SN-PFTE 2019-2023, qui est arrivée à terme mais également l’élaboration d’un nouveau référentiel de lutte contre le travail des enfants qui tient compte du contexte sécuritaire. Dans ce sens, Bassolé Bazié a lancé une invite à l’ensemble des partenaires techniques et financiers à accompagner ces actions afin d’assurer le bien-être de tous les enfants du Burkina Faso.

Dans son allocution, Bassolma Bazié a indiqué que son département a initié une série d’activités dans le cadre de la commémoration JMTE 2024 au nombre desquelles, l’organisation d’actions de sensibilisation sur le travail des enfants, des sorties de suivi et de supervision sur la surveillance du travail des enfants, la réalisation d’émissions radiophoniques et télévisuelles. « Au-delà de ces activités, j’invite l’ensemble des actrices et acteurs de la promotion et de la protection des droits de l’enfant à redoubler d’efforts et à rester mobiliser face à notre défi commun, celui de l’élimination des PFTE au Burkina Faso », a-t-il insisté.

« Ensemble, œuvrons pour un Burkina Faso sans travail des enfants…Bonne célébration à tous. Que Dieu et les mânes de nos ancêtres bénissent notre pays, le Burkina Faso », c’est par ces termes que les propos du ministre se terminent.

Latribunedufaso.net

Source : DCRP/MF

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