Le mardi 28 mai 2024, le ministre d’État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel OUÉDRAOGO a visité à Soulgo (Ziniaré, Région du Plateau central), le site de recherche archéologique de Ouagatenga, appelé site de Wargoandga.
Ce site, vieux de 1 100 ans avant JC contient, selon les traditions orales, les restes et les anciennes habitations des Ninissi avec à leur tête Wargoandga, un chef que le Naaba Oubri a combattu en soutien à ses oncles Nyonyonsé, pour fonder le royaume de Ouagadougou.
Le site a été retenu en 1998 pour être un chantier école sous régionale par l’Association des archéologues de l’Afrique de l’Ouest.
A ce effet, l’enseignant-chercheur du département d’Histoire et Archéologie de l’Université Joseph KI-ZERBO, Dr Lassina SIMPORÉ, explique que le site de Wargoandga, qui couvre une dizaine de buttes anthropiques parmi une centaine existantes dans la région, a été retenu à cause de sa charge historique et son côté pratique car très proche de Ouagadougou.
Selon lui, le Burkina Faso ne disposait que de deux archéologues dans les années 90 parce-qu’il fallait chercher des bourses européennes pour étudier l’Archéologie.
« Mais actuellement nous sommes une quinzaine d’archéologues grâce au travail de formation que nous pouvons faire ici, et j’ai moi-même pu faire mes études jusqu’à l’obtention de mon doctorat sans quitter Ouagadougou » a-t-il signifié.
Sa collègue, Pr Elise THIOMBIANO, ancienne Ministre en charge de la Culture de renchérir sur l’aspect pratique des travaux qui passent par des fouilles minutieuses et méthodiques.
A l’écouter, il existe l’Archéologie préventive mais il s’agit là de l’Archéologie programmée, initiée chaque année au profit des étudiants en Master 1 Archéologie des universités de la sous-région, qui sont au nombre de 12 pour l’année 2024.
Pour le Ministre d’État, Jean Emmanuel OUÉDRAOGO, ces travaux de recherche archéologique qui se passent sur le site sont très importants car ayant d’une part vocation à enrichir nos connaissances de l’histoire et contribueront d’autre part à l’enrichissement du patrimoine.
« Quand il y’a des vestiges uniques qui sont retrouvés après le travail de recherche et de documentation, ce sont des pièces qui vont enrichir nos sites patrimoniaux, les musées par exemple », a-t-il indiqué en insistant sur le fait qu’une telle initiative mérite d’être soutenue et accompagnée.
Par ailleurs, les deux enseignants-chercheurs ont exposé leurs difficultés au ministre, qui rassure qu’avec son collègue en charge de l’enseignement supérieur, des solutions idoines seront trouvées pour la préservation des vestiges qui racontent une partie de l’histoire de la société burkinabè.
Rappelons que les fouilles sur le site de Wargoandga ont débuté en 2001 et ont permis à ce jour de mettre à nu des vestiges tels-que la céramique ancienne, du matériels à usage domestique, des ossements, des perles, etc.
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Source : MCCAT