Le Réseau des académiciens pour la nutrition (RECANUT) tient ce lundi 27 mai 2024 à Ouagadougou, la 2ème édition des Journées scientifiques de nutrition. Prévues du 27 au 29 mai, ces journées sont une plateforme offerte aux différents acteurs d’échanger sur les problématiques de la malnutrition et aussi de diffuser les nouvelles connaissances en la matière. Aussi, elles s’inscrivent dans la vision de la politique nationale et multisectorielle qui entend renforcer les programmes de recherche en matière de nutrition.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Issa Ouédraogo, représentant le ministre, Robert Kargougou.
Pour lui, le thème choisi cette année : « Nutrition : une réponse aux enjeux de l’urgence et du développement » est évocateur. En effet, il explique que la malnutrition constitue, malgré les efforts consentis par le gouvernement, encore un problème majeur de santé publique avec plus de 26 milles enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année du fait de la malnutrition. Aussi, la sous-nutrition coûte 409 milliards de francs CFA par an à l’Etat burkinabè soit une perte de 7,7 milliards de francs CFA.
« Ce thème et ces chiffres nous interpellent donc à plus d’investissement dans la nutrition qui, en plus d’être un problème de santé publique est un problème de développement », a laissé entendre le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Issa Ouédraogo.
Le champion national en nutrition, Naba Tigré était présente à la cérémonie. A l’écouter, on peut être fier et conscient, de nos jours, de l’avenir de la nutrition quand on sait que la sécurité alimentaire est une priorité des priorités. « Beaucoup de maladies non transmissibles en l’occurrence, la tension, le diabète, les cancers sont devenus des maladies endémiques dues à la nutrition. Donc il faudrait que nous ayons l’espoir avec ces scientifiques qui se réunissent qui cherchent et qui trouvent que l’avenir est rassurant pour la santé de nos populations », confie t-il.
Au titre des partenaires techniques et financiers des journées, figurent l’UNICEF. Selon la Chargée des programmes en nutrition de l’UNICEF, Johanne Desormeaux, l’UNICEF accompagne toutes les initiatives du gouvernement pour la génération d’évidence dans le domaine de la nutrition. « Nous sommes ici en tant que partenaire et accompagnement pour réfléchir et identifier des solutions et des innovations pour combattre la malnutrition », soutient-elle.
Le président du RECANUT, Dr Mahamoudou Dicko, a affirmé pour sa part, que cette deuxième édition suscite de l’engouement au niveau des chercheurs, des étudiants etc. En effet, selon lui, des participants sont venus de la Côte d’Ivoire et de la Guinée. De plus il a souligné que plus de 70 communications sur les différents axes en matière de nutrition, la gouvernance en matière de nutrition, les maladies métaboliques telles le diabète de type 2 etc sont au programme durant ces 72h de travaux. « Depuis la 1ère édition, nous avons pu faire la cartographie des intervenants au niveau de la nutrition. Aussi nous avons mis en place une plateforme nationale d’information pour la nutrition (NIPN). Au niveau des ministères, la tendance est de créer des lignes budgétaires dédiés exclusivement à la nutrition », a-t-il déclaré quant aux projets déjà réalisés.
Nabintou Ouattara
Latribunedufaso.net