Le Burkina Faso, à travers l’Office national d’identification (ONI), a célébré jeudi 17 septembre 2020, à Ouagadougou sa première Journée internationale de l’identité (ID DAY) depuis son instauration à Abuja, le 24 Avril 2018. « Bâtir une infrastructure d’identification au service du bien public », c’est le thème alors retenu pour cet ID DAY édition 1. La cérémonie officielle, présidée par le premier ministre, Christophe Dabiré, en présence du ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré.
L’objectif d’une telle journée, selon le Directeur général de l’Office nationale d’identification (ONI), Aristide Béré , est de sensibiliser d’une part les décideurs politique sur le rôle fondamental que joue l’identité à l’effet de rendre les personnes visibles tout en leur permettant d’exercer leurs droits civiques ainsi que leur inclusion sociale et financière et d’autre part, sur la problématique de l’identification des populations. Et de poursuivre également avec les fonctions majeures de l’identification qui sont d’ordres juridique, statistique et administrative. Faisant alors cas de l’importance de l’identification, il affirme : « Au-delà de l’aspect mondial de la commémoration, le Burkina Faso se doit également d’assurer une identification optimale de ses citoyens au vu de son importance ».
Cette première commémoration de l’ID DAY au Burkina Faso se fait dans un contexte difficile teinté d’insécurité, d’échéances électorales et dans un défi de modernisation de l’état civil. « L’insécurité grandissante dans certaine partie du pays a occasionné des déplacements internes de certains citoyens laissant parfois derrière eux tous documents pouvant permettre leur indentification. Dans ce contexte d’insécurité, une vérification fiable des identités s’impose », a-t-il ajouté avant de faire savoir que l’Office nationale d’identification (ONI) travaille à ce que toute personne remplissant les conditions puisse être en possession d’un document d’identité. Il en veut pour preuve, la décentralisation de sa structure dans cinq régions du pays (l’Est, le Centre-nord, le Nord, la Boucle du mouhoun et le Sud-ouest). À ce jour, le nombre de Burkinabè possédant une pièce d’identité est estimé à 12 000 000, et à environ 1 000 000 celui des Burkinabè de plus de 15 ans ne détenant pas une identification.
Le ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré, a également évoqué le rôle très important de l’identité. « L’identité est indispensable à la vie, car elle permet aux individus d’exercer leur droit, responsabilité de manière juste et équitable », a-t-il soutenu. Il estime que l’identité fait partie intégrante de la vie humaine. « L’identité est un élément très essentiel de notre vie, de notre naissance, à notre mort et même après notre mort, puisque de son vivant l’homme a besoin de l’identité pour poser des actes juridiques de la vie et après sa mort, l’acte de décès est établi grâce au document d’identité », a-t-il expliqué. Il invite donc tous les citoyens remplissant les conditions d’identification à le faire parce que, sans document d’identité, ils sont d’aucune nation, par conséquent, ils n’existent pas.
Président de la présente cérémonie, le premier ministre, Christophe Dabiré, soutient cette dynamique de production de document d’identité de l’ONI. D’avis avec le fait que tout Burkinabè de plus de 15 ans, doit posséder une carte nationale d’identité, il a rassuré de ce que son gouvernement mettra tous les moyens nécessaires à la disposition de l’ONI pour l’atteinte de ses objectifs.
En rappel, l’ONI a délivré environ 1 350 000 cartes d’identités en 2019 et compte en délivrer 1 900 000 en 2020. La journée internationale de l’identité (ID DAY) a été instaurée en rapport avec les Objectifs du développement durable (ODD) 16 .9, qui appelle à une identité juridique pour tous, y compris l’enregistrement des naissances d’ici 2030.
Tiba Kassamse Ouédraogo (Stagiaire)
Latribunedufaso.net