Lutte contre la stigmatisation des femmes et filles vivant avec le VIH/SIDA : L’association AEM échange avec une vingtaine de journalistes 

L’association Aide-moi à être mère (AEM) a organisé, le jeudi 16 mai 2024 à Ouagadougou, un atelier sur les violences faites aux femmes et filles vivant avec le VIH/SIDA au profit de 25 journalistes. C’est le Dr Sidiki Guiré, représentant de la Délégation spéciale (PDS) de Ouagadougou qui a présidé l’ouverture des travaux.

Cet atelier, selon la présidente de l’AEM, Barro/Yaméogo Rachelle, vise à échanger et plaider auprès des hommes et femmes de médias afin qu’ils contribuent à lutter contre les facteurs socio-culturels et comportementaux qui portent atteinte aux droits humains des femmes et des filles infectées ou affectées par le VIH. 

« L’initiative est née de ce que nous avons observé sur le terrain. L’association était une association de lutte contre le VIH et une association née des femmes vivant avec le VIH, qui ont suivi l’élimination de la transmission mère-enfant. Beaucoup de bénéficiaires que nous suivons ont subit des stigmatisations, des discriminations à cause de leur sérologie. Ce qui a fait que ces femmes n’ont pas pu bien observer leur traitement et beaucoup sont décédées. Nous avons donc pensé que nous devions lutter contre cela et pour pouvoir y arriver, nous avons besoin de l’accompagnement des médias pour nous aider à partager l’information », a-t-elle indiqué.

L’association, poursuit-elle, est née il y a environ 20 ans. Nous avons eu à accompagner des femmes, qui ont suivi l’élimination de la transmission mère-enfant. Il y en a parmi ces femmes qui n’ont pas réussi et qui ont eu des enfants séropositifs. Aujourd’hui, ces enfants ont des difficultés psycho sociales, des difficultés à se marier (surtout les filles). C’est pour cela que nous voulons que les médias nous accompagnent . 

De façon spécifique, il s’est agi entre autres, d’informer et sensibiliser les professionnels de médias sur les réalités vécues par les femmes et les filles infectées/affectées par le VIH au Burkina Faso,  y compris les Droits en matière de santé sexuelle et reproductive (DSSR) . Aussi, c’était l’occasion de discuter des enjeux, défis et la contribution des acteurs de médias à travers l’analyse des obstacles liés à l’accès aux services sociaux de base, l’inclusion sociale et l’autonomisation des femmes et filles victimes du VIH. Les participants ont également de susciter l’engagement des participants à œuvrer pour la promotion des DSSR et la protection des femmes et filles VIH+ en tant que relais.

Avant cet atelier, l’association a organisé des séances de plaidoyer sur le même sujet auprès des leaders religieux et coutumiers, des agents de la santé, des personnes vivant avec le VIH eux-mêmes, etc.

En rappel, l’association Aide moi à être mère a été créée en 2004. Elle regroupe en son sein des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA. Elle intervient dans le district sanitaire de Bogodogo. Contribuer à réduire le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant et à l’amélioration de la prise en charge des PVVIH, telle est la mission de l’AEM.

Rosana Astride Kiendrebeogo 

Latribunedufaso.net

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