Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays du monde, commémore ce vendredi 3 mai 2024 à Ouagadougou, la 31ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème : « Quel rôle pour le journaliste en situation de guerre ? ».
Ce thème s’inscrit en droite ligne avec celui retenu au niveau mondial qui est : « La presse au service de la planète : Le journalisme face à la crise environnementale ».
Le discours d’ouverture de la cérémonie commémorative a été prononcé par le chargé de mission du ministère de la Communication, des Arts et du Tourisme, Valentin Kambiré.
A l’écouter, le thème choisit par le Centre de presse Norbert Zongo, « nous interpelle parce que nous sommes en guerre et le rôle que doivent jouer les journalistes en cette période de guerre doit être conforme aux aspirations d’abord des gouvernants et ensuite du peuple entier ».
Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNPZ) a, au cours de cette cérémonie, fait le bilan de l’état des lieux de la liberté de la presse au Burkina Faso sur la période allant du 1er mars 2023 au 31 mars 2024. Les résultats dudit rapport révèlent que le Burkina Faso a régressé. En effet, le Burkina a obtenu la moyenne de 1,96/4 qui veut dire que la situation de la liberté de presse au Burkina Faso a « des problèmes spécifiques », selon le CPNZ, structure organisatrice de ladite Journée.
L’interprétation de cette note, faite par Moussa Sawadogo montre que le Burkina Faso n’a plus les conditions minimales garantissant l’exercice de la liberté de la presse. Malheureusement, souligne t-il, il existe des forces sociales qui s’opposent à sa mise en œuvre. « L’environnement commercial ne nous soutient pas et le gouvernement ou les institutions professionnelles ne soutiennent pas le changement de manière active. Pire, nous constatons un recul de l’indice de la liberté de presse de 2023 par rapport à celui de 2022 qui est de 2,21. Donc il y a un recul de 0.52 points », a-t-il laissé entendre.
Réunis au Centre national de presse Norbert Zongo, les journalistes du Burkina Faso célébreront cette journée du 3 mai autour de plusieurs activités en plus de la cérémonie commémorative. En effet, au programme il est prévu un panel, les lancement du rapport sur l’état de la liberté de la presse au Burkina Faso et du prix Marie « Soleil frère » de la meilleure journaliste, et enfin le traditionnel tournoi de football.
En rappelle, c’est en 1993 que la journée mondiale de la liberté de la presse a été officiellement adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies et cela, eu égard à la contribution inestimable des médias au développement de l’humanité au plan politique, socioéconomique, culturel et aussi en vue de protéger les travailleurs des médias.
Nabintou Ouattara
Latribunedufaso.net