Le mardi 30 avril 2024, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie TRAORE, en séjour à New-York, a rencontré la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix des Nations unies, Madame Rosemary Anne DICARLO.
Cette audience a été le lieu pour le chef de la diplomatie burkinabè, d’exposer la situation qui prévaut au Burkina Faso en particulier, et dans les pays de l’AES en général.
Ainsi, le ministre Karamoko Jean Marie TRAORE a, notamment exprimé la nécessité d’une compréhension de cette situation par la communauté internationale, car, dit-il « La situation que nous vivons n’est pas évaluée avec justesse ; c’est une crise « négligée » alors qu’elle devrait interpeller le monde entier. Nous ne nous sentons pas écoutés et quand nous sommes écoutés nous ne sommes pas compris ».
Aussi, il a expliqué à la diplomate onusienne, que la résolution de la crise sécuritaire au Burkina Faso et dans l’AES, est un passage obligatoire pour assurer la survie même de toute l’Afrique de l’Ouest.
Lors des échanges, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix des Nations unies, a voulu en savoir davantage sur la création de l’AES, ses rapports avec la CEDEAO, ainsi que les perspectives de la Transition concernant les élections.
Sur ces points, le ministre en charge des Affaires étrangères a relevé l’absence d’une solidarité de la CEDEAO vis-à-vis des pays en crise, avant d’indiquer que c’est face à ce triste constat, aggravé par les dures sanctions prises par cette organisation, que les trois pays ont décidé de prendre leur responsabilité en créant l’AES, en vue de mutualiser leurs forces pour combattre le terrorisme.
Selon le chef de la diplomatie burkinabè, les rapports entre les deux organisations seront caractérisés par une coopération dans des formats bilatéraux et multilatéraux.
Abordant le volet sur les perspectives de la Transition, il dira à son interlocutrice que l’organisation des élections passent d’abord par la sécurisation du territoire.
« À travers les actions de sécurisation, nous préparons déjà le terrain pour les élections ; mais en même temps il ne faut pas faire une fixation sur l’organisation des élections pendant que les populations n’ont encore besoin que de rejoindre leurs localités », a-t-il souligné
Au terme des échanges, les deux parties ont dit prendre bonne note des sujets abordés, et ont promis de poursuivre la concertation dans le sens de renforcer la collaboration entre le Burkina Faso et la structure onusienne.
À l’issue de cette audience, le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie TRAORE, a traduit la gratitude des autorités burkinabè au Système des Nations Unies, pour la bonne coopération.
Cette coopération devrait connaître un nouvel élan, avec le processus en cours pour l’accréditation d’un nouveau coordonnateur du Système des Nations unies au Burkina Faso, un sujet également évoqué au cours de l’audience.
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Source : DCRP/MAECR-BE