Du 27 avril au 04 mai 2024, les acteurs de la culture et des arts de plusieurs pays se sont donnés rendez-vous à Bobo-Dioulasso pour célébrer la biennale de la culture. A l’instar de la promotion artistique et culturelle, cette 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) est aussi un cadre de partage d’expériences entre les artistes. A travers le Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL), elle crée une saine émulation entre les artistes.
Une équipe de Latribunedufaso.net a effectué une visite dans la salle d’exposition des œuvres en compétition au GPNAL catégorie art plastique.
Selon un membre du jury officiel, Jean Luc Bambara, par ailleurs artiste sculpteur, les différents critères pour la compétition sont la créativité, la pertinence du thème, et l’exécution. « Cette année, pour la finale, nous avons 11 œuvres en peinture, 10 en sculpture et 06 en batik. Ces œuvres sont issues des phases régionales. Au Burkina, il y a deux grandes régions pour la compétition, le Centre et l’Ouest. Au niveau de ces deux régions, il y a un jury qui sélectionne les œuvres qui ont une moyenne de 13/20 pour la finale. En finale, nous retenons 3 œuvres par discipline (1ère , 2e et 3e) », a-t-il expliqué.
A l’écouter, les œuvres en compétition sont de qualité. « Cette année, nous avons été vraiment impressionné car on a eu du pain sur la planche. Il y a de l’innovation. On constate que les candidats se battent pour améliorer leurs techniques de travail en fonction des suggestions et des critiques du jury. Donc, on a eu des œuvres de belles factures », s’est-il réjoui.
Notons que le jury officiel est composé de 5 membres dont des techniciens (peintres professionnels et sculpteurs professionnels) et des théoriciens (enseignants) qui interviennent dans l’aspect critique d’art.
Découvrez quelques œuvres en compétition
« L’autosuffisance alimentaire » de Adama Traoré
Cette œuvre décrivant un couple agriculteur montre l’importance de l’agriculture pour éradiquer la faim, et crée de meilleures perspectives de la vie pour la population.
« La scolarisation des filles » de Yaya Ouédraogo
Une œuvre qui a pour but de sensibiliser les consciences sur l’importance de l’éducation des jeunes filles.
« Identité culturelle » de Willyame Zida
Cette œuvre est une représentation de la musique traditionnelle burkinabè qui est un véritable tremplin des valeurs socio- culturelles. Ici l’on voit une communication muséale harmonieuse des instruments traditionnels burkinabé qui fleurit sur des arbres secs avec des racines profondes et intactes qui désigne l’attachement à la culture peu importe le milieu, le climat y compris les obstacles.
« Intégrité culturelle et souveraineté » de Abdoulaye Kaboré
L’œuvre représente un ensemble de personnages abstraits unis culturellement par un même cordon ombilical et qui se métamorphosent en un instrument à corde de musique traditionnelle (Kundé ou guitare de tinga). Elle symbolise la préservation du patrimoine culturel Burkinabé, la tolérance et la paix, l’hospitalité légendaire qui est essentielle dans la vie de tout citoyen.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net