Les rideaux sont tombés sur la 16e édition du Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA). C’est un évènement organisé par l’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA). La cérémonie de clôture a eu lieu ce jeudi 25 avril 2024 à Dédougou. Elle était placée sous la présidence du Gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga.
Cette édition du FESTIMA a été marquée par la participation effective de 23 sociétés de masques qui ont constituées une délégation de plus de 600 personnes et livrées 22 prestations dont 7 de masques en feuilles, 8 de tissu et 7 en fibres. Le festival a permis à des villages déplacés de mettre en œuvre la pratique du masque.
La foire qui a accompagné le festival a vu la participation de plus d’une centaine d’exposants originaires des quatre coins du pays et de pays frères à savoir le Mali, le Sénégal, le Bénin.
Selon le Secrétaire exécutif de l’ASAMA, Dr Léonce Ki, pour un budget initial d’environ 34 000 000 FCFA, les mobilisations en espèces s’élèvent à ce jour à 8 995 900 FCFA dont 4 690 900 FCFA de recettes propres au titre de la location de stands d’exposition et autres produits dérivés.
« Pour faire face à certaines urgences, un prêt de 5 323 000 FCFA a été sollicités. Les généreuses contributions sont toujours la bienvenues pour nous aider à faire face aux instances », a-t-il poursuivi.
En dépit de ces difficultés, les organisateurs sont satisfaits de la réussite de l’évènement.
« Nous voulons aller vers une manifestation annuelle au lieu d’une biennale parce que le festival est vraiment une industrie culturelle qui, en 8 jours de prestation, génère environ 1 milliard 500 milles FCFA. Mais en entendant nous allons tenir une manifestation grandiose, à l’occasion du 30ème anniversaire de l’association », a expliqué le secrétaire exécutif Dr Léonce Ki. A l’écouter, le rendez-vous pour les 30 ans du FESTIMA est pris pour 2026, avec à la clé de nombreuses innovations pour rendre l’évènement encore plus exceptionnel.
Le Gouverneur de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a par ailleurs rendu un vibrant hommage aux organisateurs qui, selon lui, ont redonné au festival ses lettres de noblesse par la tenue de cette 16ème édition. Il les a également inviter à faire de la 17ème édition prochaine une édition d’une très grande envergure.
« Les masques sont véritablement nos patrimoines matériel et immatériel. Il faut que nous nous en approprions et que chaque acteur de la région de la Boucle du Mouhoun soit un ambassadeur de cette diplomatie culturelle pour exporter notre patrimoine culturel », a-t-il conclut.
Nabintou Ouattara