Le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux risques (CNAP) de la république du Mali et le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR) du Burkina Faso se réunissent du 22 au 27 avril 2024 à Ouagadougou pour un partage d’expériences. La cérémonie d’ouverture des travaux est intervenue le mardi 23 avril 2024 à Ouagadougou, sous la présidence du Secrétaire général de la Primature, Abdoul Salam Gampéné.
« Comme vous le savez, les pays du sahel et singulièrement les pays de l’Alliance des Etats du Sahel sont en proie, depuis plusieurs décennies, à des difficultés diverses. Cette situation s’est exacerbée avec l’avènement et la recrudescence de la crise terroriste avec ses différents corollaires qui affectent la stabilité des Etats de l’AES, fragilisent le quotidien des populations et menacent leur survie. Elle est une réelle menace à la sécurité humaine dans l’espace AES.
Ce constat interpelle et appelle à plus d’un titre toutes les initiatives pour fédérer leurs énergies afin de trouver les voies et moyens de faire face à cette situation », a expliqué Abdoul Salam Gampéné sur les raisons qui ont conduit à l’organisation de cette rencontre.
« Depuis le 16 septembre 2023, nos autorités ont signé la charte de Liptako Gourma qui consacrait la naissance de l’Alliance des Etats du Sahel. Conformément aux objectifs de cette charte, nous avons voulu aussi nous conformer, nous mettre ensemble puisque nos pays partagent les mêmes réalités. Nous vivons au quotidien les mêmes difficultés, donc nous devons ensemble voir quelles sont les actions que nous pourrons mener dans une logique d’anticipation pour faire face aux menaces à la sécurité humaine dans l’espace AES », a soutenu le secrétaire permanant du CN-CMAPR Burkina Faso, l’inspecteur général de police Wennélebsida Jean-Alexandre Darga.
« Nos autorités ont exprimé cette volonté que nous soyons ensemble, donc il est important de concrétiser cette alliance. Pour le centre du Mali, il était important que nous fassions le déplacement pour échanger sur non seulement les bonnes pratiques, et échanger sur comment nous pourrons ensemble jouer pleinement notre rôle d’être dans la décision de nos gouvernements en matière de prévention et de lutte contre tout ce qui est menace liée à la sécurité », a martelé le Directeur général du CNAP Mali, le Colonel Major Oumar Niguizié Coulibaly.
« Contribution des Centres nationaux d’alerte précoce et de réponse dans la prévention et la mitigation des risques de sécurité humaine dans le Sahel », c’est sous ce thème que se pencheront les acteurs durant 96 heures de travaux.
Plusieurs activités sont au programme. Il s’agit entre autres des communications, des ateliers, des visites. « Analyse des menaces contre la sécurité humaine dans l’espace AES suivie de recommandations et propositions de réponse », « Place et rôle des centres nationaux d’alerte précoce et de réponse dans le dispositif de l’AES », « stratégie de renforcement de la collaboration entre les 3 Centres nationaux d’alerte précoce et de réponse », tels sont quelques uns des thèmes qui seront abordés dans les différents communications et ateliers.
En rappel, les mécanismes nationaux d’alerte précoce sont des dispositifs nationaux de résolution des conflits et de diagnostic anticipatif des menaces à la sécurité humaine, dans le but de les prévenir, de les atténuer ou de réagir en y apportant des réponses conséquentes à temps réel. Leur mission consiste à recueillir les informations et les données sur les menaces à la bonne gouvernance, à la sécurité et à la paix, d’en alerter les gouvernements et de leur suggérer des réponses adaptées aux menaces identifiées, de suivre et au besoin coordonner la mise en œuvre des réponses arrêtées par les gouvernements ainsi que celles portées par les organisations internationales.
Rosana Astride Kiendrebeogo
Latribunedufaso.net