L’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA) a organisé, le 22 avril 2024 à Dédougou, une conférence publique sur le thème : « Masque, culture et résilience ». Elle s’est tenue dans le cadre de la 16e édition du Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA) qui se tient du 18 au 25 avril 2024. La conférence a connu la participation des étudiants de l’Université Daniel Ouezzin Coulibaly de Dédougou.
Elle était animée par Dr Léonce Ki, enseignant-chercheur en archéologie et Secrétaire exécutif de l’Association pour la sauvegarde des masques (ASAMA). Selon lui, l’objectif est d’apporter des solutions aux problèmes de l’heure notamment la résilience dans ce contexte difficile de crise sécuritaire.
A l’écouter, c’est une totologie de parler de masque, de culture et de résilience du moment où la culture elle-même n’est autre que la résultante de l’adaptation de l’homme dans son environnement. Donc, a-t-il poursuivi, si l’homme a pu s’adapter, ça veut dire qu’il a pu affronter tous les obstacles qui l’empêchaient de vivre en harmonie avec son environnement physique et social.
Par ailleurs, il ajoute que cette conférence permet de rappeler qu’il faut s’attacher à la culture. « C’est l’une des meilleures façons d’être en harmonie avec tout ce qui nous arrive. Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. La culture peut nous permettre de trouver des solutions pour vivre sans trop subir les effets néfastes des difficultés auxquelles nous sommes confrontées », a-t-il ajouté.
Marius Bado, étudiant en sociologie et anthropologie à l’Université Daniel Ouezzin Coulibaly de Dédougou a profité de cette conférence pour présenter un exposé qu’il a preparé avec ses camarades. Il porte sur le thème : « Comment les masques de Dédougou contribuent-ils à la protection de la forêt sacrée ? »
Selon lui, il ressort que les masques jouent un grand rôle dans la protection de la forêt sacrée de Dédougou. En effet, tout ce qui est lié au masque est sacré avec des interdits qui empêchent les hommes de le détruire. « J’invite mes camarades à valoriser la culture et à reconnaître la part du masque dans la protection de l’environnement. Le masque c’est notre culture, notre identité. Il ne faut pas perdre cette tradition », a-t-il ajouté.
Les participants, majoritairement des étudiants ont activement participé aux échanges.
Pour Adélaïde Koussoubé, la conférence s’est bien passée. Elle leur a permis d’apprendre beaucoup sur l’importance du masque et de la culture dans la société. Par ailleurs, elle estime qu’il est urgent de sauvegarder les patrimoines culturels qui sont menacés par la modernité.
La présente édition du FESTIMA a également été l’occasion pour les organisateurs d’annoncer la célébration des 30 ans de l’ASAMA en 2026 qui sera couplée à la prochaine édition de l’évènment. « C’est pour informer la communauté internationale qui a l’habitude de peindre en rouge ce qui est vert. Il faut voir les choses telles qu’elles sont. Ils peuvent inscrire la prochaine édition du FESTIMA dans leur agenda qui aura lieu du 28 février au 7 mars 2026 », a-t-il annoncé.
Issouf Tapsoba