Nestor Bassière, ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique (MEEVCC), a procédé ce jeudi 17 septembre 2020, à Ouagadougou, au lancement officiel de la 8e édition des Journées à faibles émissions de carbone(JFEC) et de la 35e Journée internationale de protection de la couche d’ozone sous le thème : « défis énergétiques et préservation de la qualité de l’air ».
L’objectif de cette 8e édition des Journées à faibles émissions de carbone(JFEC), à en croire le propos du ministre de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique (MEEVCC), Nestor Bassière, est de contribuer à l’amélioration de l’efficacité énergétique tout en préservant la qualité de l’air. Conjointement commémorée avec la 35e journée internationale de protection de la couche d’ozone, cette huitième édition des JFEC a servi de cadre pour le ministre d’inviter l’ensemble de la population à s’approprier et à mettre en œuvre dix engagements qu’il a présentés comme étant les « 10 engagements de la JFEC ». « Je me déplacerai à pied pour mes petites courses ; Je privilégierai le vélo pour certains de mes déplacements ; Je m’abonnerai aux transports en commun pour mes voyages ; Je pratiquerai le co-voiturage ; Je veillerai à l’entretien régulier de mon engin; J’utiliserai rationnellement le climatiseur… », a-t-il cité.
Mais avant cela, il a tenu a rappelé qu’une étude réalisée par le MEEVCC en 2007, sur la qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou, a révélé que les engins à deux roues sont responsables d’environ 60% de monoxyde de carbone émis, 95% d’imbrûlés ; et les engins à quatre roues sont responsables d’environ 33% de monoxyde de carbone émis et 5% d’imbrûlés. « Par ailleurs, une campagne de contrôle de la qualité de l’air effectuée courant novembre 2018 par mon département à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso donne des résultats sur les polluants particulaires qui sont doublement supérieurs (558 ug/m3) aux normes nationales et à celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de 300 ug/m3 », a-t-il ajouté. Il a en outre fait savoir, se basant sur une autre donnée de 2019 de l’OMS que 9 personnes sur 10 respiraient un air contenant des polluants élevés et, selon les estimations de cette même institution, la pollution de l’air est à l’origine de 7 millions de décès chaque année dans le monde.
Co-organisatrice de cette édition huit des JFEC, Global distribution métal oil SA, société active dans la valorisation des déchets, s’est dit consciente des dangers liés à la pollution de l’environnement. Elle a alors, par la voix de son Directeur général, Mahamadi Sawadogo, également parrain de la cérémonie de lancement officiel des JFEC, rappelé ses actions déjà menées puis indiqué ses engagements en vue de relever les défis énergétiques au Burkina Faso et de lutter contre la pollution de l’air. « Renforcer notre collaboration avec le ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, avec les mairies en accompagnant les actions entreprises… ; sensibiliser les citoyens sur les impacts sanitaires de la pollution engendré par le brûlage à l’air libre des déchets ; agir dans l’exemplarité de l’administration, etc. », a-t-il listé. Une remise de lots aux gagnants du jeu concours radiophonique, organisé à l’occasion de ces JFEC, et une remise symbolique de matériels ont de même ponctué cette cérémonie.
Les JFEC sont célébrées chaque année. Elles ont été instituées en 2008 et se veulent être un cadre de concertation nationale en vue de coordonner les actions de lutte contre la pollution atmosphérique. Son objectif général est de contribuer d’une part à la sensibilisation de la population sur les dangers liés à la pollution de l’air et d’autre part, à offrir une tribune d’appel aux acteurs à un changement de comportement pour inverser les différents secteurs de production. A cette 8e édition, le ministre Bassière a qualifié de « positif » le bilan des JFEC depuis son institution (en 2008).
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net