La 16e édition du FESTIMA bat son plein dans la cité du Bankuy. Il est prévu se tenir du 18 au 25 avril 2024. Plusieurs activités sont au programme notamment des parades et des danses de masques. A cela s’ajoutent la rue marchande (foire) et le « Soir au village ». Le 19 avril 2024, une équipe de Latribunedufaso.net est allée prendre l’ambience sur le site de la rue marchande.
Fatoumata Go, exposante de la poterie de Tcheriba
« J’expose des objets de la poterie notamment des assiettes en terre cuite, des carafes, des pots de fleurs, des plateaux, des assiettes, des tirelires, des bols etc. Je viens de Tcheriba. C’est nous qui les confectionnons. Les prix des articles vont de 500 FCFA à 8 500 FCFA.
Hier l’ambiance était bonne car l’entrée était gratuite. Aujourd’hui, il faut débourser 200 FCFA. Beaucoup de gens ne rentrent pas car ils jugent le prix du ticket cher.Si c’était 100 FCFA, ça allait nous arranger. Aujourd’hui, le marché est lent par rapport à hier. Ça ne vas pas.
J’invite les organisateurs à revoir à la baisse le prix du ticket. Par exemple, un élève peut vouloir venir faire un achat de 500 FCFA. Si l’entrée coûte déjà 200 FCFA, il va repartir ».
Lamoussa Judith Ouali, exposante
Nous vendons des pagnes traditionnels et des tenues déjà cousues. C’est la première fois que nous participons au FESTIMA. Nous recevons beaucoup de visiteurs. Les gens n’ont pas l’habitude de voir nos produits. Même si pour le moment le marché n’est pas bon, nous arrivons à faire découvrir nos produits. On espère vendre.
Tous les habits que vous voyez sont confectionnés par un atelier qui se trouve dans le Centre professionnel belle Ebine de Fada N’Gourma. Les prix vont de 15 000 à 95 000 FCFA. Nous avons des habits pour adultes et pour enfants.
J’invite les organisateurs à revoir prochainement la date à laquelle l’événement va se tenir. Le FESTIMA de cette année se tient après les fêtes. Les gens n’ont plus l’argent ».
Inoussa Ilboudo, vendeur de pagnes traditionnels
« C’est pas la première fois que je participe au FESTIMA. Pour le moment, l’ambiance est morose. Comme ça vient de commencer, nous allons attendre un peu pour voir l’évolution de la situation.
Mais j’ai un message à passer aux promoteurs de l’événement. L’organisation laisse à désirer. Par exemple, ils devraient séparer les stands des produits chinois et ceux des produits traditionnels. Donc, il devrait y avoir par exemple un côté pour les chaussures, un autre pour les habits et pagnes ou les produits de beauté. Ça ne devait pas se mélanger. A cela s’ajoute l’entrée qui est payante. Je propose de la rendre libre. Le pays est dur, il n’y a pas d’argent.
Je vends des habits traditionnels cousus ou en pagne. Je viens du grand marché de Ouagadougou. C’est nous même qui cousons les habits. Nous avons beaucoup de modèles comme les chemises et les boubous. En ce qui concerne les prix, ils vont de 45 000 FCFA à 100 000 FCFA. Ce ne sont pas des prix fixes, on peut diminuer ».
Issa Zabsonré, vendeur de chaussures
« Je suis un commerçant de Ouagadougou. Je suis venu exposer mes articles au FESTIMA. J’expose des chaussures. Il y a toute sorte de modèles pour les hommes et les femmes comme par exemple les mocassins et les baskets. Les prix des baskets vont de 5 000 FCFA en montant. Pour les mocassins et les souliers, nous les vendons entre 10 000 FCFA et 15 000 FCFA.
Pour le moment le marché c’est molo molo. Comme c’est le début, les gens demandent le prix et ils disent qu’ils vont revenir après acheter. On espère que les choses vont changer.
En ce qui concerne l’organisation du festival, on ne se plaint pas. Ça va. C’est hier qu’on n’avait pas l’électricité, mais tout est réglé aujourd’hui ».
Aboubacar Badini, vendeur de chaussures et d’habits
« Nous venons de débuter les expositions. Ça va un peu. J’expose toute sorte de modèles de chaussures pour les femmes, les enfants et les hommes. Je vends également des habits. Nous sommes en promo. Les prix sont entre 2 000 à 3 000 FCFA.
En ce qui concerne l’organisation, c’est les stands qui sont petits mais je pense que ça va ».
Béatrice Kaboré / Sontié, visiteuse
« Tout se passe bien ici. On a constaté la présence des forces de sécurité. Ça nous a rassuré. Avant de venir je me demandais si dans ce contexte d’insécurité, le site était sécurisé. Ça va, la foire se passe bien.Il y a beaucoup d’articles. Il y a des nouveautés. Il y a des choses qu’on n’avait pas encore vu ici. Les prix ne sont pas simples. Les exposants avancent comme raison, la cherté de la vie. Mais je dit aussi que c’est parce que la foire vient de commencer. D’ici la fin, ils vont peut-être diminuer les prix.
L’entrée est payante. C’est pas trop cher, c’est juste 200 FCFA. C’est vrai que ce n’est pas à la portée de tout le monde mais c’est souvent nécessaire car on ne peut pas tout faire gratuitement. Si c’est gratuit, ça augmente le nombre de gens, et d’autres qui ne sont même pas intéressés viendront semer le désordre.
Nous avons fait le tour des stands. Je suis avec les enfants. on n’a pas acheté grand-chose. On a acheté de la nourriture, des petits jouets. J’ai vu aussi des plats qui m’ont plus. Je ne pensais pas trouver de telles articles ici. Donc j’ai dit au vendeur que je vais repasser ».
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net