Journée Mondiale de lutte contre la tuberculose 2024 : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose »

Chaque 24 mars, la communauté internationale commémore la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Cette année, la célébration a eu lieu sous le thème : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose ». A cette occasion, le ministre de la santé et de l’Hygiène publique, Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU, a tenu un message ce 24 mars 2024 à Ouagadougou, à l’endroit de tous les citoyens burkinabè. 

Pour lui, le choix de ce thème est de susciter l’espoir, favoriser une mobilisation massive, une augmentation des investissements, une adoption plus rapide des nouvelles recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la prise de mesures plus énergiques et une collaboration multisectorielle plus efficace contre la tuberculose. 

« Pour notre pays, cette journée est également une opportunité pour : 

(i) faire le point des résultats engrangés en matière de prévention, de dépistage et de traitement de la tuberculose, 

(ii) sensibiliser la population sur cette maladie et son lourd fardeau, 

(iii) attirer l’attention des médias de manière à mieux la faire connaître et,

(iv) encourager les différents acteurs et les donateurs à investir dans la lutte contre cette maladie et à un engagement plus ferme dans l’espoir de l’éliminer d’ici à 2030 conformément aux objectifs de développement durable et à la stratégie de l’OMS : « Mettre fin à la tuberculose », a expliqué le ministre de la santé, Robert Kargougou.

De plus, « le rapport de 2023 de l’OMS montre que malgré les progrès significatifs réalisés, la tuberculose constitue dans le monde la deuxième cause de mortalité due à une maladie infectieuse. En effet, près de 10,6 millions de personnes sont tombées malades de la tuberculose (soit 5,8 millions d’hommes, 3,5 millions de femmes et 1,3 million d’enfants) ; près de 1,3 million de personnes en sont mortes. Pourtant, c’est une maladie évitable et curable. Ceci dit, depuis 2000, les estimations montrent que le diagnostic et le traitement de cette maladie ont tout de même permis de sauver 75 millions de vies dans le monde », a t-il souligné. 

Toujours dans son discours, le ministre explique qu’au Burkina Faso, la tuberculose est placée au rang des problèmes prioritaires de santé publique. « Nos statistiques montrent que la tranche d’âge la plus touchée par cette maladie est celle de 15 à 49 ans, c’est-à-dire la population la plus active et productive du pays. Dans son rapport de 2023, l’OMS estime à 9900, le nombre de nouveaux malades de tuberculose dans notre pays. Sur ces 9900 malades estimés, 8613 dont 304 enfants ont été dépistés et traités. C’est le lieu de saluer les efforts conjugués de tous les acteurs : agents de santé du public et du privé, agents de santé communautaires, société civile et partenaires techniques et financiers », a t-il laissé entendre.

Cependant, il a précisé qu’il reste des défis à relever parce que tous les cas de tuberculose estimés ne sont pas encore dépistés. « Au Burkina, environ 1 malade sur 8 échappe encore au système de santé », a t-il déclaré.

Selon le ministre, tout le monde peut contracter la tuberculose. Cependant, les personnes les plus vulnérables sont celles en contact avec celles souffrant de cette maladie, les personnes exposées aux facteurs de risque tels que la malnutrition et le VIH, les personnes vivant dans des conditions de promiscuité, les consommateurs de tabac et d’alcool, les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de diverses autres maladies immuno-déprimantes tel que le diabète. 

« Au regard de cette situation, j’invite toute personne qui tousse à se rendre dans un centre de santé pour consulter. L’agent de santé pourra demander un examen de crachats afin de voir si c’est la tuberculose. Cet examen est disponible partout. La tuberculose est une maladie guérissable, son traitement est disponible partout au Burkina Faso et est gratuit. Pour prévenir cette maladie chez les enfants, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique assure leur vaccination à la naissance avec le BCG. Ce vaccin est efficace pour leur éviter les formes graves de tuberculose. Par conséquent, nous devons accentuer le dépistage et le traitement précoces des cas qui est une stratégie efficace pour empêcher la transmission de cette maladie et permet de l’éliminer dans la communauté », a confié le ministre de la santé Robert Lucien Kargougou dans son message. 

Latribunedufaso.net

Source : DCRP/MSHP

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