Le Comité de prévention de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) tient les 14 et 15 mars 2024, sa première session de l’année. Le top départ des travaux a été donné par le ministre délégué, chargé des Ressources Animales, Dr Amadou Dicko. C’était le jeudi 14 mars 2024 à Ouagadougou.
Dans le cadre de la veille sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires au Burkina Faso a mis en place un Comité de Prévision de la Situation Alimentaire et nutritionnelle (CPSA) chargé d’apprécier l’évolution de la situation alimentaire et nutritionnelle du pays et de valider de façon participative les différents agrégats de la situation alimentaire et nutritionnelle. Le CPSA tient chaque année deux sessions, en mars et novembre.
La présente session vise à apprécier, de façon participative, l’issue de la campagne agropastorale 2023-2024 et les perspectives alimentaire et nutritionnelle. « La deuxième session de l’année 2023 du CPSA, tenue dans cette même salle au cours du mois de novembre, avait révélé 16 provinces en situation de crise alimentaire réparties dans les régions du Sahel, de l’Est, du Centre-Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Est.
En effet, ces provinces étaient confrontées à des taux de malnutrition aigüe élevés et les ménages faisaient recours à des stratégies d’adaptation non appropriées. Cependant, avec la mise en œuvre de l’offensive agropastorale et halieutique 2023-2025, les premières récoltes de productions de la campagne agricole de saison sèche sont disponibles, toute chose qui améliore les revenus et la disponibilité des produits agricoles.
Aussi, des disparités ont été observées vers la fin de la campagne agricole de saison humide. De ce fait, la prise en compte des résultats définitifs de la campagne agricole de saison humide pourrait modifier la situation alimentaire de certaines localités. Ces raisons évoquées, et non exhaustives, justifient l’importance de la tenue de cette session du CPSA », a laissé entendre le ministre.
De façon spécifique, il s’agira entre autres, d’analyser les résultats qualitatifs et quantitatifs de la campagne agropastorale 2023/2024, de valider les bilans céréaliers et alimentaires ex-post 2022/2023 et prévisionnels 2023/2024, d’analyser les résultats provisoires de l’enquête nutritionnelle nationale (ENN) édition 2023 et d’analyser les résultats du Cadre Harmonisé sur l’état de l’insécurité alimentaire dans le pays et l’estimation des populations vulnérable.
Déjà, selon le Directeur général des études et des statistiques sectorielles, Gustave Somé, la situation alimentaire est « bonne et satisfaisante ». Cela, même dans les 16 provinces qui étaient en situation de crise alimentaire, car des mesures correctrices ont été prises par le gouvernement. « Quotidiennement, des convois sont envoyés pour alimenter ces zones. Nous procédons également à l’approvisionnement des sites qui reçoivent des déplacés internes », a-t-il ajouté.
Avant de déclarer l’ouverture de la session, le ministre Amadou Dicko, a encouragé les participants à faire preuve d’objectivité et d’esprit critique tout au long des travaux « afin que les conclusions qui vont ressortir éclairent d’avantage les décideurs ».
Rosana Astride Kiendrebeogo