La première édition du SIAEL s’est tenue du 20 au 27 février 2024 à Ouagadougou plus précisément à Silmissin dans la commune rurale de Komsilga. Elle était placée sous la présidence du Premier ministre Joachimson Kyelem de Tambèla. Le pays d’invité d’honneur, le Mali, a été représenté par le ministre malien de l’Elevage et de la Pêche, Yaouba Bah.
Ce rendez-vous des acteurs du monde rural, a également connu la participation d’une forte délégation du Mali venue à la suite du ministre, composée du Directeur général de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), l’équivalent de la Chambre national d’agriculture au Burkina ainsi que 15 inter-professions maliens.
Les participants à ce salon, sont des agriculteurs, des éleveurs et les personnes exploitant de façon utilitaire la forêt de façon utilitaire. En effet, venus des 4 coins du Burkinabè, ces acteurs du monde rural comptent montrer au monde entier que le Burkina « vit », malgré le contexte difficile de crise sécuritaire.
Il y a eu au programme des expositions-vente et des communications. Les meilleurs acteurs de chaque catégorie ont été récompensé. Une équipe de Latribunedufaso.net est allé à la découverte des jeunes entrepreneurs burkinabè, participants à l’exposition sur le site à Silmissin.
La première se nomme Florentine Sanou. Elle est la responsable de l’entreprise « Kemiso service SARL » qui est une entreprise évoluant dans la vente et la transformation des céréales locales telles que le maïs, le petit mil et le riz. Cette jeune dame s’est également spécialisée dans la transformation des différentes céréales en repas précuit et en repas instantané.
Elle propose sur le marché le riz gras au soumbala précuit, le riz gras au haricot vert précuit, le bassi SAP SAP. « Pour tous nos riz, il y a tout ce dont il faut pour la cuisson à l’ intérieur. Tout ce qui va manquer au client c’est de l’eau et de l’huile », a expliqué la responsable de l’entreprise. Quant à la localisation de sa boutique, Florentine Sanou, dit être à Ouagadougou plus précisément à Tengandogo.
Une autre participante au SIAEL, Latifa Simboro, a apprécié l’initiative. En effet, à écouter la promotrice de l’entreprise « Latifa Mougou », économiste agricole de formation, « Le salon va permettre de tisser des collaborations avec des fournisseurs, avec des clients potentiels et également voir ce qui peut être ajouté aux produits parce qu’il y a des diversités de produits qui nous permettent de voir ce que le voisin fait, ce que je peux faire pour améliorer.»
« Latifa Mougou » , est une entreprise qui évolue dans la transformation des produits agricoles du Burkina en farine et couscous. « Nous avons la farine de maïs qui se distingue en 5 catégories à savoir la farine de maïs ordinaire où on a enlevé le son, la farine de maïs complète avec le son, la farine de maïs potassé avec la potasse, la farine de maïs bio-fortifiée au moringa que nous avons enrichi au moringa et la farine de maïs riche au citron ou au tamarin. Nous avons également la farine de mil (sorgho blanc, rouge et le petit mil) qui sont des farines complètes également puisque on n’a pas enlevé le son. La farine de tubercules (farine d’igname de manioc de haricot et les couscous)», a présenté ses produits la promotrice, Latifa Simboro. L’entreprise est basée à Ouagadougou dans le quartier Pissy.
Sont également présents au SIAEL, des entreprises de transformation du miel
Dame Wali, dans son stand, a exposé des produits fabriqués à base de miel. « Nos produits sont essentiellement à base de miel, (filtré et non filtré). Nous avons des savons faits à base de miel et de l’argile verte. Nous avons également de la pommade faite à base de la cire d’abeille et du beurre de karité très bien pour la peau », a témoigné dame Wali, PDG de l’entreprise « Honey new deal » du Burkina Faso. L’entreprise est située dans le quartier Dassasgho de Ouagadougou.
Enfin, nous avons fait la rencontre de l’assistant du PDG du laboratoire ODYSS, Abdoul-Aziz Zabsonré. Selon ce dernier, l’entreprise est subdivisée en deux grandes branches que sont la cosmétique et l’agro-alimentaire. « Dans le volet cosmétique nous utilisons le beurre de karité pour produire tous nos produits que nous exposons ici. Nous produisons également des huiles qui sont à base des fruits et légumes que nous cultivons dans nos jardins », confie Abdoul-Aziz Zabsonré.
Toutes ces entreprises, présentées ci-dessus, ont eu accès aux stands grâce au partenariat qui existe entre le programme national des jeunes burkinabè et l’ambassade des Pays-Bas. Cela est une preuve de l’engagement de l’ambassadrice des Pays-Bas, Esther Loeffen, marraine de cette 1ère édition du SIAEL à soutenir le Burkina Faso dans l’atteinte de son objectif de parvenir à la souveraineté alimentaire à l’horizon 2025.
Nabintou Ouattara
Latribunedufaso.net