Le conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI –BF), à l’occasion d’une conférence de presse tenue, mardi 08 septembre 2020, à Ouagadougou, a fait le bilan de la mise en place des treize représentations régionales du secteur informel. C’était sous l’égide du Ministère de la jeunesse et de la promotion de l’entreprenariat des jeunes (MJPEJ).
C’est un bilan satisfaisant que dresse le conseil national de l’économie informelle du Burkina (CNEI –BF) dans l’ensemble du processus de désignation des représentants régionaux dans les 13 régions du pays. Le processus, de l’avis du Directeur général de l’insertion professionnelle et de l’emploi (DGIPE), Moumouni Ouédraogo, a été transparent, participatif et inclusif. Le consensus a donc été au cœur du processus dans la majorité des 13 régions. « Nous pouvons affirmer haut et fort que le CNEI-BF est représenté dans toutes les treize régions du Burkina Faso par des bureaux régionaux mis en place par consensus », a-t-il indiqué. Il précise en outre que les objectifs de cette décentralisation visent à être le plus près possible de tous les acteurs du domaine et pense qu’avec les conseils régionaux de l’économie informelle les acteurs devraient être rassurés, car ils porteront leurs difficultés jusqu’au plus haut niveau. Le processus d’installation des bureaux régionaux a duré 1 (un) mois, a rappelé Moumouni Ouédraogo.
A la suite du DGIPE, le président du CNEI- BF, Salif Nikiéma, a traduit sa joie quant à l’effectivité des conseils régionaux. Cependant, il plaide pour le respect de la règlementation du commerce au Burkina, qui n’est pas en faveur des acteurs de l’économie informelle car dit-il, il faudrait que les gens définissent leurs domaines d’activité, que les grossistes restent grossiste et les détaillants détaillant. L’organisation des filières du secteur est également un défi à relever pour le CNEI- BF ainsi que la lutte pour que 15% du marché reviennent au secteur informel. Pour Salif Nikiéma, le secteur informel burkinabè traverse d’énormes difficultés malgré sa contribution très importante dans l’économie nationale qui serait de 90%. Il propose d’aller à l’école des pays ayant réussi dans le développement de l’économie informelle à l’image du Rwanda et du Sénégal même si nous sommes des exemples pour des pays voisins tels la Côte d’Ivoire.
Pour la suite du processus, le ministère de la jeunesse et de la promotion de l’entreprenariat des jeunes compte poursuivre dans cette décentralisation des représentations de l’économie informelle avec l’instauration des bureaux provinciaux dans les 45 provinces en 2021 et en 2022, dans les 350 communes. Un accompagnement pour l’élaboration de manuel de procédures et de plan d’actions est également prévu en faveur du CNEI-BF.
En rappel, le CNEI- BF est l’une des recommandations fortes du dialogue direct des acteurs du secteur avec le président du Faso, Rock Kaboré, tenu le 22 juillet 2019, en marge du 3e forum national de l’économie informelle.
Tiba Kassamse Ouédraogo (stagiaire)
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