Le comité technique de supervision du processus de traitement du charbon fin a effectué une mission le mardi 06 février 2024 au port sec de Bobo Dioulasso. Objectif, vérifier et attester que les scellés des 32 conteneurs de l’affaire dite charbon fin sont intacts, conformément au procès verbal de scellage. Cette mission intervient dans le cadre du début du processus de traitement de la cargaison de charbon fin. Après vérification, les conteneurs sont chargés sur des camions, sous l’œil vigilant des membres du comité de supervision. Escortés par un dispositif sécuritaire, ils sont convoyés dans une usine de traitement à Ouagadougou. Cette opération a été marquée par la présence de plusieurs autorités notamment le Gouverneur de la région des Hauts-Bassins et des représentants de l’Administration douanière.
L’affaire charbon fin qui opposait l’Etat Burkinabè à la société IAMGOLD Essakane SA a connu son dénouement après un accord transactionnel entre les deux parties. Selon les termes dudit accord, Essakane a abandonné la totalité de la cargaison des 32 conteneurs de charbon fin qui était saisie par la justice, au profit de l’Etat Burkinabè. En plus, elle lui a payé une amende de 9 milliards de FCFA.
Selon le Gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou, pour la suite du dossier, un comité a été mis en place pour la supervision du processus de traitement. « Afin de garantir la transparence du traitement de ce dossier et dans un esprit de redevabilité du gouvernement envers les populations, l’Etat a mis en place un comité composé de plusieurs structures notamment les représentants du ministère en charge des Mines, de la société civile, l’ASCE-LC, la BNAF et beaucoup d’autres structures », a-t-elle indiqué.
A l’écouter, la présente mission du comité au port sec de Bobo Dioulasso vise à faire le constat que les scellés des conteneurs gardent toujours leur intégrité afin de les convoyer à Ouagadougou pour traitement. L’or qui en sera extrait sera au bénéfice de l’Etat Burkinabè.
« Nous représentons la société civile au comité technique de supervision de ce processus. Nous sommes venus constater ce qu’il y a sur le terrain, en comparant les données du procès verbal de scellage qui a été utilisé lors du procès pour nous assurer que ces informations correspondent à la réalité du terrain », a laissé entendre le Directeur des programmes de l’ONG ORCADE, Jonas Hien.
Après vérification des numéros des conteneurs et des numéros des scellés qui étaient contenus dans le procès verbal, a-t-il poursuivi, nous pouvons attester que tout est resté intact afin que les conteneurs soient convoyés à l’usine de traitement à Ouagadougou pour la suite des opérations. Il s’est réjoui de la réussite de cette opération.
Pour M. Hien, étant donné que le gouvernement prend le soin de jouer la carte de la transparence dans ce dossier, il pense que la quantité d’or qui sortira du traitement de ce charbon fin sera portée à la connaissance de l’opinion publique.
A l’écouter, l’aboutissement de cette affaire va marquer un tournant décisif dans la gestion des ressources minières du pays. « Je pense qu’avec la nouvelle vision qui est entrain de se dessiner au plus haut sommet de l’Etat, beaucoup d’insuffisances pourraient être corrigées. Mais cela ne peut aussi être possible qu’avec la contribution honnête de chacune et de chacun de nous car si on veut cultiver les intérêts du pays et qu’il ya des contre courants, ça ne peut pas avancer », a-t-il conclu.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net