Affaire Adama Siguiré : Maitre Farama se prononce sur l’absence de son client, Dr Moussa Diallo secrétaire général de la CGT-B 

Alors que le dossier était en cours dans la matinée du lundi 29 janvier 2024 à Ouagadougou, Dr Moussa Diallo, Secrétaire général de la CGT-B a annoncé sur sa page Facebook que sa cour était encerclée.

« Pendant que je m’apprête à aller au procès ce matin, on m’informe que ma cour est encerclée par des policiers. Ils sont entrain de forcer la porte de la cour. Aucune notification ne m’a été faite pour le moment », a précisé Dr Moussa Diallo.

Selon Me Farama qui dit s’être rendu sur les lieux après un coup de fil de son client, la cour de Dr Moussa Diallo était encerclée par des gens habillés en civil uniquement. « Ce matin quand j’ai été appelé par notre client, j’ai fait un tour chez lui à son domicile, quand je suis arrivé devant son portail, j’avais deux temoins avec moi. J’ai vu des gens autour de sa concession en civil. Il n’y avait aucune autorité en tenue. Et il était réfugié dans sa concession », a déclaré Me Farama.

De son point de vue, il n’est pas question de parler d’interpellations. « On ne peut pas me dire qu’il s’agit d’une interpellation parce que du peu du droit que je sais, des basiques d’une interpellation on peut même convoquer quelqu’un. Même par téléphone il est arrivé qu’on convoque des gens qui y vont », affirme-t-il. En effet, à l’écouter, Dr Moussa Diallo n’est pas un homme à fuir dans ce pays. « Pourquoi il fuirait ? Si on le convoque de venir répondre de faits on lui dit de quels faits lui sont reprochés il répondra. Il n’est pas au dessus de la loi comme personne d’autre d’ailleurs n’est au dessus de la loi », soutient Me Farama. 

Faisant référence à son collègue Me Guy Hervé Kam interpellé à l’aéroport de Bobo-Dioulasso, Me Farama affirme être inquiet. « J’espère qu’à la prochaine séance nous même serons là (dit-il en souriant). A l’allure où, comme aiment dire les religieux, seul Dieu sait, il ne faut pas faire d’amalgame. Nous n’empêchons personne notamment une autorité judiciaire de lancer de poursuite ni contre un avocat ni contre notre client même s’il est le Secrétaire général de la CGT-B. Ce que nous demandons, nous sommes dans un État de droit, même si c’est après un putsch, le président a prêté serment sur la constitution. Dans la déclaration de départ, il a été dis que le président s’engage à respecter la constitution, la loi et le droit. Donc, tout le monde doit tout faire pour respecter cela », a-t-il souligné.

Pour lui, « si on reproche quelque chose à qui que ce soit, ce qu’il faut faire c’est de respecter la procédure. Si la procédure est respectée sur le fond, s’il y a des arguments et des éléments pour condamner la personne, elle le sera. La personne aura droit à une défense et elle sera défendue ».

Me Prosper Farama a, par l’occasion, adressé un message à tous. « De grâce, je pense que le message que nous devons passer à tous, que nous soyons intellectuels ou pas, respectons la loi. Que la loi et la justice, même si elle est imparfaite, soient notre seul guide sinon nous allons dans le décor total et absolu. Ça c’est ma conviction, mon opinion. J’espère que je me trompe », a t-il laissé entendre. 

Nabintou Ouattara 

Latribunedufaso.net

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