Ce lundi 15 janvier 2024 au Tribunal de grande instance Ouaga 1 s’est ouvert le procès opposant la CGT-B (Confédération Générale des Travailleurs du Burkina) contre Adama Siguiré, écrivain.
De la nature du procès, maître Farama, constitué auprès de la CGT-B, s’explique.
« Quand nos clients nous saisissent, leur discours est très simple. Ils nous disent : « nous avons voulu organiser des manifestations, des gens ont écris des choses qui étaient des critiques, même si nous ne les partageons pas, nous avons accepté parce que nous sommes dans un Etat de droit et chacun est libre de critiquer. Par contre, d’autres ont écrit des choses qui sont très graves. Nous ont accusé des faits bien précis, notamment en disant que nous avons pris de l’argent avec l’impérialisme pour déstabiliser la transition dans le cadre d’un complot et ça c’est grave ».
A l’écouter, ce qui est reproché à Adama Siguiré c’est d’avoir écrit, « pas une seule fois », et fait croire à certains burkinabè que la CGT-B a reçu de l’argent de l’impérialisme pour déstabiliser la transition.
Ainsi, ce que la CGT-B a demandé à ses conseils c’est de permettre à Adama Siguiré de donner de la crédibilité à ses affirmations. C’est de lui donner la possibilité de se défendre avec des preuves.
Me Farama a relaté les propos de ses clients à ce sujet. « Nous sommes partisans de la Justice, nous pensons que notre guide c’est la justice et dans cette logique, ce que nous demandons c’est que vous saisissez la justice pour donner l’opportunité à cette personne qui a affirmé, qui a fait ces déclarations très graves à notre endroit de venir s’expliquer, de venir nous dire où, quant et comment nous avons reçu de l’argent de qui que ce soit pour déstabiliser la transition ? »
A la demande des conseils du prévenu, le dossier a été renvoyé a l’audience du 29 janvier 2024.
Nabintou Ouattara (stagiaire)
Latribunedufaso.net