Dans les habitats spontanés de Sondogo, au secteur 36 de la ville de Ouagadougou, les riverains n’en finissent pas de se plaindre d’un des leurs. Le mis en cause est tagué de spécialiste dans la nuisance sonore, amateur des débits de boissons et expert en violence conjugal. Monsieur X, ainsi avons-nous décidé de le nommer.
Il nous est parvenu en effet, que Monsieur X, entre à des heures tardives, à partir de 00 heure en allant. Aucun problème à ce niveau puisqu’il use de son droit d’aller et de venir à sa guise. Le hic, est qu’en rentrant, il le fait savoir à tout le monde. Jonché sur sa moto deux roues, par des coups des klaxons, ce dernier fait savoir aux habitants du quartier qu’il est dans la place, cela jusque devant sa cour. Et là, ce n’est que le début du spectacle. S’ensuit alors, tout un tapage.
Des dires des plaignants, quand il revient de ces sorties nocturnes, après avoir klaxonné à volonté, il allume son poste radio qu’il pose au-dessus d’un des murs le séparant de son voisin le plus proche, et met le volume à fond. La musique aidant, il engage une bagarre avec les membres de sa famille (femme et enfants). Du coup, impossible pour le voisinage de fermer l’œil à cette heure tardive de la nuit. Du fait de son caractère belliqueux, chacun préfère l’éviter et le supporter jusqu’à son repos, autour de 02 heures et 03 heures du matin.
Il faut noter que le sieur X, après avoir troublé le sommeil de ses voisins, dort toute la demi-journée et ne sort de chez lui qu’autour de 12 heures. Direction la ville, en attendant minuit pour revenir offrir son spectacle, son « show quotidien ». Est-ce de l’inconscience, de l’irresponsabilité ou de l’insouciance pour ce chef de famille ? De tels agissements ne sont pas conformes aux normes sociales, et sont causes de mauvaises cohabitations, de tensions dans le voisinage. Ne dit-on pas que le voisin est un médicament ou encore le plus proche parent que l’on puisse avoir ?
Pour rappel, la nuisance sonore ainsi que la violence conjugale sont répréhensibles par la loi. En ce qui concerne le premier fait, la nuisance sonore, il est encadré par la loi n°006-2013/AN portant code de l’environnement au Burkina Faso. En son article 85 de la section 3 ‘’De la lutte contre les nuisances’’, il est dit : « Des mesures doivent être prises en vue de prévenir et de réduire les nuisances. Les collectivités territoriales assurent la lutte contre les nuisances sonores, les odeurs incommodantes, les émissions lumineuses vives… ». Egalement, l’article 5 de ladite loi dispose que : «toute personne a le droit à un environnement sain. A cette fin, elle peut porter plainte devant les autorités administratives ou judiciaires compétentes afin de faire cesser les nuisances générées par les activités qui troublent la tranquillité, portent atteinte à la sécurité ou à la salubrité publique. L’administration est tenue de répondre à sa requête ».
TSPZ
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